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À La Une - Tension

Israël proclame l’état d’alerte maximum à sa frontière avec le Liban

Le raid contre un convoi d’armes destiné au Hezbollah « ne sera pas le dernier », prédit la presse israélienne.

L’État israélien a proclamé l’état d’alerte maximum à sa frontière nord, alors que la Syrie repliait ses troupes déployées à la frontière du Liban, ont constaté hier les observateurs. Dans les colonies du Nord israélien, la psychose de l’arme chimique a jeté la population sur les masques à gaz. En outre, par crainte d’une riposte au raid effectué la veille contre un convoi syrien acheminant des armes au Hezbollah, la sécurité a été renforcée autour de toutes les chancelleries israéliennes dans le monde.


Le raid israélien contre un convoi destiné au Hezbollah « ne sera pas le dernier », a prédit de son côté la presse israélienne, qui évoque le risque d’un conflit régional. Les médias israéliens estimaient en effet hier que l’État hébreu risquait d’être contraint de lancer un nouveau raid en Syrie si l’opération qui lui est attribuée ne suffisait pas à décourager des transferts d’armes au Hezbollah.


La Syrie a annoncé que l’aviation israélienne avait bombardé un centre de recherches militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, mercredi à l’aube, tandis que des sources de sécurité avaient fait état d’un raid israélien sur un convoi d’armes à cette frontière dans la nuit de mardi à mercredi.


« Quelle que soit la sophistication de cette opération, elle sera très probablement impossible à rééditer sans mettre le feu à la région. C’était un événement unique », écrit le correspondant militaire du quotidien Yediot Aharonot. « Si le signal envoyé aux Syriens et au Hezbollah pour leur dire de cesser la circulation incontrôlée d’armes de l’armée syrienne n’est pas reçu, pour la prochaine opération, l’auteur de l’attaque devra se découvrir », ajoute-t-il, en référence à la confidentialité de l’attaque, sur laquelle Israël maintenait un mutisme officiel.

 

(Pour mémoire : Les troupes d’élite du Hezbollah combattent massivement en Syrie, selon l’« International Herald Tribune »)


Il juge néanmoins peu probable une riposte immédiate sous la forme de tirs de missiles sur Israël, voyant un signe positif dans le fait que « le ministre de la Défense (Ehud Barak) se soit permis de partir en Allemagne pour assister à une conférence de ministres de la Défense ».
Ce convoi attaqué « ne sera pas le dernier », prédit un éditorialiste du même journal, soulignant en outre qu’« Israël ne pourra pas arrêter tous les convois ».
« Les munitions chimiques sont un problème, mais les missiles conventionnels ne sont pas moins menaçants. Le Hezbollah est un problème, mais les groupes jihadistes qui pourraient prendre le contrôle de la zone frontalière avec le Golan ne sont pas moins dangereux. Ils auront les mêmes missiles, les mêmes munitions, mais moins de responsabilité » que le mouvement chiite, poursuit-il.


Le spécialiste militaire du quotidien Haaretz relève lui aussi le caractère exceptionnel de l’opération, expliquant que « si Israël a décidé de prendre le risque d’agir en Syrie malgré l’avertissement clair de l’Iran, on peut supposer qu’il l’a fait pour des raisons opérationnelles urgentes, telles que la nécessité d’empêcher le transfert d’armes particulières de Syrie au Hezbollah ».

 

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