Gemayel minimise les divergences au sein du 14 Mars et plaide pour la neutralité positive

Clôturant sa visite officielle en France où il a été reçu par le président François Hollande et des entretiens avec des personnalités libanaises résidant à Paris, le président Amine Gemayel a donné hier au CAPE une conférence de presse au cours de laquelle, après un exposé-bilan de son séjour, il a répondu aux questions d’une quarantaine de journalistes libanais, arabes, français et étrangers.
Interrogé sur les divergences de vues entre mouvement du 14 Mars d’une part et les Kataëb et les Forces libanaises d’autre part, notamment au sujet des divers projets de loi proposés pour les prochaines élections législatives, l’ancien chef de l’État libanais a expliqué que le « 14 » Mars est un rassemblement de forces politiques et non pas un parti et que des dissensions peuvent apparaître sur des sujets spécifiques, mais que lui-même et son parti sont déterminés à rester solidaires avec leurs partenaires sur les questions de fond, notamment l’allégeance au Liban.
Au sujet de l’armement du « Hezbollah », M. Gemayel a affirmé que ce matériel militaire n’a plus de raisons d’être depuis le retrait israélien du territoire libanais en 2000, mis à part les fermes de Chebaa qui sont pratiquement inhabitées.
Pour ce qui est de la loi électorale actuellement en discussion, le leader libanais, après avoir insisté sur le fait que ce scrutin devrait se tenir aux dates prévues par la Constitution, que cette loi devrait améliorer le niveau et la représentativité des chrétiens pour que la parité entre chrétiens et musulmans inscrite dans les accords de Taëf ne soit pas numérique.
Il a ajouté que c’est là un souci majeur pour les composantes chrétiennes du Liban et un facteur de stabilité pour le Liban tout entier.
Il a également plaidé pour une décentralisation effective dans le pays et pour un pourvoi immédiat aux postes vacants dont les postes de mohafez actuellement occupés par intérim.
Au sujet de la neutralité du Liban, l’ancien président de la République a rappelé que les Kataëb ont été les premiers à appeler à une neutralité positive de notre pays, ce qui nous aurait évité, a-t-il conclu, nombre de secousses et notamment la division du pays au sujet des événements de Syrie.
Rappelons que Amine Gemayel avait été reçu mercredi à l’Élysée par le président François Hollande.

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