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Moyen Orient et Monde - Révolte

La Russie prédit un conflit qui va « traîner en longueur » en Syrie

Damas appelle au dialogue national ; combats meurtriers à Homs.
Le conflit en Syrie risque de traîner dans le temps, a mis en garde hier la Russie. Ainsi interrogé par les agences de presse russes sur la probabilité de la victoire des opposants au président Bachar el-Assad, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a estimé : « Au début, certains pronostics parlaient de deux, trois, quatre mois, maintenant (le conflit dure depuis près de) deux ans. La situation peut évoluer de différentes façons. Je pense que le conflit risque de traîner en longueur. » « Je viens de parler à notre ambassadeur à Damas. Il dit que la situation est devenue beaucoup plus calme ces derniers jours », a-t-il souligné, suggérant que le pouvoir n’avait pas perdu le contrôle de la situation. M. Bogdanov a par ailleurs indiqué que la diplomatie russe voulait élargir les contacts avec l’opposition syrienne. « Beaucoup de chefs de l’opposition se trouvent à Paris et à Istanbul, d’autres sont dans d’autres villes, à Genève. Nous n’excluons pas qu’il y aura prochainement des contacts avec de nouveaux groupes d’opposition, avec lesquels nous n’avons pas encore communiqué », a-t-il souligné.
Entre-temps à Damas, le Premier ministre Waël al-Halqi a lancé un appel au dialogue à tous les opposants syriens et même les hommes armés. « Nous sommes ouverts à toutes les forces politiques, y compris l’opposition nationale à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie et même les hommes armés qui ont été bernés à condition qu’ils déposent leurs armes », a ainsi déclaré M. Halqi dans des propos diffusés par l’agence SANA. « Ils pourront rentrer dans le pays pour que nous engagions un dialogue et participions ensemble à l’édification d’une nouvelle Syrie, démocratique et multiple », a-t-il poursuivi. Le Premier ministre a ajouté que son gouvernement œuvrait « avec sérieux pour faire exécuter le plan de sortie de crise (proposé par M. Assad) en tenant des réunions permanentes ». En outre, Damas a accusé el-Qaëda d’être derrière l’attentat meurtrier perpétré lundi dans le centre de la Syrie, et accusé son voisin turc d’ouvrir grand les portes de son territoire aux « terroristes », dans des messages à l’ONU diffusés par la télévision officielle syrienne. « Damas appelle une nouvelle fois le Conseil de sécurité de l’ONU à dénoncer ces actes terroristes qui sont perpétrés sur son sol et demande aux pays qui y sont opposés de revenir sur leurs positions qui ne servent en rien la sécurité et la paix mondiales », peut-on lire dans ces messages.
À l’ONU précisément, le secrétaire général Ban Ki-moon a réitéré hier sa « totale confiance » en son émissaire pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, tout en reconnaissant qu’il y avait aujourd’hui « peu de perspectives » de règlement de la crise dans ce pays. « Je suis reconnaissant à M. Brahimi pour sa ténacité, sa patience, sa ferme détermination et son dévouement », a ainsi déclaré M. Ban, ajoutant : « Il va continuer à travailler. » MM. Ban et Brahimi se sont rencontrés lundi à New York. À cette occasion, ils ont fermement critiqué les « puissances extérieures » qui arment le gouvernement syrien et l’opposition. Les deux hommes ont également fait part de leur « profonde inquiétude » devant le bilan très élevé des morts en 22 mois de crise, et se sont déclarés « consternés par l’absence d’une position internationale unie qui pourrait mener à une transition » politique. M. Brahimi doit rendre compte de l’évolution de sa mission de médiation au Conseil de sécurité le 29 janvier.
Par ailleurs, Riyad estime qu’on ne peut pas négocier un règlement de paix en Syrie avec un tel degré de violence utilisée par le régime de Damas à l’encontre des insurgés. « Nous en appelons au Conseil de sécurité pour qu’il fasse enfin preuve de la responsabilité nécessaire (...), faute de quoi il appartiendrait à mes yeux à l’Assemblée générale de censurer le Conseil de sécurité pour avoir failli à ses obligations », a déclaré hier le prince Saoud al-Fayçal, chef de la diplomatie saoudienne.
Et sur le terrain, les violences ne faiblissent pas. Des combats meurtriers avaient lieu hier à Homs. Après avoir récemment perdu du terrain, les insurgés semblent être revenus à l’offensive, tandis que l’armée ne lâche pas un pouce de terrain dans cette ville symbole, point névralgique sur la ligne de démarcation. Depuis trois jours, l’ouest de Homs est revenu au cœur des affrontements, selon les militants, qui font état d’un important déploiement militaire. « Selon des informations de l’hôpital militaire de Homs, jusqu’à 130 soldats et combattants prorégime ont été tués ou blessés ces trois derniers jours à Homs », a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), précisant avoir identifié 23 morts. « Mais ce nombre pourrait augmenter », a ajouté l’ONG. En outre, l’artillerie et l’aviation continuaient à pilonner la périphérie de la capitale, tandis que des combats meurtriers avaient également lieu dans la province de Deraa. De même, des affrontements sanglants se poursuivaient pour le 6e jour consécutif entre des insurgés et des combattants kurdes dans l’est de la Syrie.

(Sources : agences
et rédaction)
Le conflit en Syrie risque de traîner dans le temps, a mis en garde hier la Russie. Ainsi interrogé par les agences de presse russes sur la probabilité de la victoire des opposants au président Bachar el-Assad, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a estimé : « Au début, certains pronostics parlaient de deux, trois, quatre mois, maintenant (le conflit dure...

commentaires (2)

LE MAUVAIS AUGURE !

SAKR LEBNAN

09 h 13, le 23 janvier 2013

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Commentaires (2)

  • LE MAUVAIS AUGURE !

    SAKR LEBNAN

    09 h 13, le 23 janvier 2013

  • HRW dont on ne peut pas douter d'une certaine symapthie pour la rebellion syrienne se voit obligée de pointer du doigt les exactions contre des sites religieux commis par les,mais par les qui,en fait?Probablement pas par des syriens,à l'exception des excités de service...par des étrangers à la Syrie,par des gens qui n'ont qu'une idée en tête ,faire de la Syrie un état jihadisto-islamique...oh,comme je ne suis pas naïf,je n'exclus pas un calcul pervers du régime en place...c'est quand même lui qui a versé le premier sang...il n'en demeure pas moins vrai que cette guerre est devenue une sale guerre,imlpiquant ce qu'il y a de plus détestable chez les islamistes...et puisqu'il faut prendre position,sauf si on est une taffiole,la mienne est claire...que l'ALS se débarrasse de ces voyous...même au prix de combats fratricides...qu'elle jette hors de Syrie ces assassins,qui ne sont pas syriens....sinon,elle perdra la guerre...il ne fallait pas le dire?Eh ben tant pis,je le dis quand même.C'est ballot,hein?

    GEDEON Christian

    05 h 59, le 23 janvier 2013

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