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Moyen Orient et Monde - Conflit

Paris cible AQMI à Tombouctou

Washington transporte des soldats français parallèlement à son aide en matière de renseignements.

Le bataillon nigérien se préparant à partir au Mali. Boureima Hama/AFP

L

’aviation française s’est attaquée directement à el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI), le plus important des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, en visant notamment « un centre de commandement des terroristes » près de Tombouctou, selon des sources concordantes françaises. Cette cité, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville phare de la culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Les jihadistes y ont détruit à plusieurs reprises d’anciens mausolées de saints musulmans adulés par les populations locales et s’y sont livrés à des exactions (lapidations, amputations, etc.).
Onze jours après le début de l’intervention militaire française, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, chef d’état-major de l’armée malienne, a d’ailleurs estimé que la « libération » de Gao et Tombouctou pourrait « ne pas prendre plus d’un mois ». Une colonne de soldats tchadiens et nigériens doit notamment se diriger vers Gao depuis Niamey, ouvrant un nouveau front face aux islamistes. « Cette guerre injuste, qui nous est imposée par des terroristes et des trafiquants (...), nous la gagnerons », a lancé hier le président du Niger, Mahamadou Issoufou, devant le contingent de soldats nigériens cantonné à Ouallam, une région proche de la frontière malienne. Gao (1 200 km de Bamako), comme Tombouctou, est contrôlée depuis plus de neuf mois par des groupes islamistes armés, qui y ont multiplié les exactions.

Diabali et Douentza
Hier matin, des soldats maliens parcouraient les rues de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a constaté un journaliste de l’AFP. Comme annoncé, les soldats français, qui avaient aidé lundi les Maliens à reprendre Diabali tombée aux mains des islamistes le 14 janvier, s’étaient retirés de la localité dans la soirée. L’armée française semble réticente à stationner dans les villes : une fois reprises aux islamistes, elle préfère en laisser le contrôle à l’armée malienne.
C’est aussi le cas à Douentza (800 km de Bamako), contrôlée depuis septembre par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), également reprise lundi par une colonne franco-malienne, qui se trouve sur une route stratégique d’où peuvent être menées des opérations vers le Nord. Plusieurs sources ont également fait état d’un repli des islamistes vers Kidal (extrême nord-est), à 1 500 km de Bamako, près de la frontière algérienne.

Soutien international
La France a dans le même temps bénéficié d’un soutien de taille de la part des États-Unis : « À la demande du gouvernement français, nous avons commencé à affréter par les airs de l’équipement et du personnel de la France vers le Mali », a indiqué un porte-parole de l’armée américaine, sans autre précision. Washington, qui fournit déjà une aide en matière de renseignements à l’intervention française, avait annoncé la semaine dernière qu’elle mettrait prochainement à la disposition de la France des avions de transport, excluant toutefois l’envoi de troupes.


Et de nouveaux autres pays ont répondu aux demandes d’aide logistique et financière de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le déploiement d’une force au Mali qui, à terme, sera composée de quelque 6 000 soldats africains. Le Canada et l’Italie devraient notamment augmenter leur soutien logistique à la France au cours des prochains jours. La Côte d’Ivoire devrait, elle, envoyer un bataillon logistique de près de 500 hommes. Pour sa part, l’Union européenne a proposé d’organiser une réunion internationale sur le Mali le 5 février à Bruxelles, avec la participation de l’Union africaine, de la Cédéao et de l’ONU. De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé hier que la France menait actuellement au Mali « une mission militaire difficile », réitérant son soutien à l’Hexagone. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a également salué hier l’intervention « courageuse » de la France au Mali, mais a souligné les risques pour les humanitaires et le personnel de l’ONU sur place.


Mais rompant avec la quasi-unanimité de la communauté internationale, le président égyptien Mohammad Morsi, issu des Frères musulmans, s’est, lui, prononcé lundi contre l’intervention au Mali, « de nature à alimenter le conflit dans la région ». Paris a toutefois estimé hier que cette position était « manifestement minoritaire ».


Par ailleurs, Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), principale organisation islamique d’un pays à 90 % musulman, a estimé que l’intervention de la France n’était « pas une agression contre l’islam ».
Enfin, au niveau humanitaire, le Mali s’est soumis hier devant le Conseil aux droits de l’homme des Nations unies à l’examen périodique universel de la situation de ces droits, plusieurs pays mettant en garde contre les crimes commis et appelant Bamako à poursuivre leurs auteurs en coopération avec la Cour pénale internationale. Selon l’ambassadeur français Nicolas Niemtchinow, Paris se préoccupe aussi des recrutements d’enfants soldats, des violences sexuelles contre les femmes et du sort des prisonniers.

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’aviation française s’est attaquée directement à el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI), le plus important des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, en visant notamment « un centre de commandement des terroristes » près de Tombouctou, selon des sources concordantes françaises. Cette cité, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville phare de la...

commentaires (3)

Encore trente cinq morts dans un attentat contre une mosquée chiite en Irak...la bassesse,l'absurdité,l'animalité ne connaissent plus de limites?mais arrêtez donc,bande de crétins!vous êtes la honte de l'islam et des arabes!bass baa!mais que fait donc la majorité sunnite à travers les pays musulmans?que ne liquide-t-elle ces cinglés qui commettent crime après crime,jour après jour?c'est simplement dégoutant!

GEDEON Christian

09 h 10, le 23 janvier 2013

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Commentaires (3)

  • Encore trente cinq morts dans un attentat contre une mosquée chiite en Irak...la bassesse,l'absurdité,l'animalité ne connaissent plus de limites?mais arrêtez donc,bande de crétins!vous êtes la honte de l'islam et des arabes!bass baa!mais que fait donc la majorité sunnite à travers les pays musulmans?que ne liquide-t-elle ces cinglés qui commettent crime après crime,jour après jour?c'est simplement dégoutant!

    GEDEON Christian

    09 h 10, le 23 janvier 2013

  • Le qatar aussi demande aux français de négocier plutot que d'attaquer, si c'est pas ....comment qualifier ça, je sais pas, je reste sans voix, acheter les fleurons du parc immobilier français et même le psg, pour après les planter dans leurs anciennes colonies, comment la France a pu être aussi naive et idiote ?? Je pense que le véritable réglement de compte interviendra lorsque le Mali et à travers ce pays tous les pays africains infectés du virus bensaoudiques mettront l'occident face à ses fréquentations golfiques. Le temps viendra et il ne pourra pas nous mentir.

    Jaber Kamel

    08 h 17, le 23 janvier 2013

  • Ce qui est intéressant,c'est qu'après la condamnation de l'intervention française par l'ultra-islamiste Morsi,vient d'arriver la même condamnation par le pseudo-gouvernement tunisien qui ne gouverne rien du tout....on attend la Lybie ou ce qui en reste...les occidentaux sont en train de se faire baiser par les démons qu'ils ont créé...çà vous apprendra,imbéciles!

    GEDEON Christian

    07 h 04, le 23 janvier 2013

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