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À La Une - syrie

Damas accusé d'un nouveau "massacre" à Homs

Paris dénonce la "sauvagerie du régime" ; les dégâts dans la région d'Alep estimés à 2,5 mds de dollars.

Scène de chaos à Douma où les bâtiments ont été complètements détruits par les raids de l'armée syrienne, le 17 janvier 2013. REUTERS/Goran Tomasevic

Cette semaine a été marquée par des tueries de grande ampleur en Syrie. Une ONG a ainsi accusé jeudi l'armée syrienne d'avoir tué une centaine de civils dans le centre du pays, deux jours après le bombardement mardi de l'université d'Alep.

 

Les troupes syriennes ont tué en 24 heures 106 civils dont des femmes et des enfants selon l'Observatoire des droits de l'homme (OSDH), près de Homs, dans des vergers où un millier de déplacés s'étaient réfugiés pour échapper au pilonnage de la "capitale de la révolution".

L'ONG, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins, affirme que plusieurs victimes ont péri dans l'incendie de leur maison et d'autres ont été exécutées à l'arme blanche.

 

Le quotidien al-Watan, proche du régime, a de son côté affirmé que l'armée avait "réussi à progresser remarquablement" aux abords de Homs aux dépens des "hommes armés", terme désignant les rebelles.

Toutefois, selon des militants sur place cités par l'OSDH, les insurgés ne sont pas présents dans cette zone.

 

Paris a condamné "avec la plus grande force ce nouveau massacre commis par l'armée", dénonçant "la sauvagerie du régime".

 

2,5 milliards de dollars de dégâts à Alep

Mardi, régime et rébellion se sont mutuellement accusés d'être derrière les bombardements sur l'université d'Alep qui ont fait 87 morts selon l'OSDH.

Des militants ont affirmé que l'aviation avait tiré deux missiles sur cette faculté, un temps foyer de la contestation dans la prospère cité commerçante longtemps restée à l'écart du soulèvement contre le régime. L'OSDH a fait porter la responsabilité de ce "massacre" aux autorités et demandé une enquête.

De son côté, l'armée a accusé les rebelles d'avoir "commis un nouveau crime" pour "couvrir leur échec".

 

(Reportage : Les rebelles étrangers pour un État islamique en Syrie)

 

Washington a pour sa part accusé le régime de Bachar el-Assad d'être derrière cette "attaque abjecte", une déclaration jugée "blasphématoire" par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le patron de l'ONU Ban Ki-moon a, lui, condamné "l'effroyable attaque", rappelant que cibler "délibérément des civils (...) constitue un crime de guerre". 

 

Les Nations unies ont d'ailleurs récemment dénoncé une "prolifération des crimes de guerre" en Syrie, où plus de 60.000 personnes, selon l'ONU, ont trouvé la mort depuis qu'a éclaté le 15 mars 2011 une révolte hostile au régime de Bachar el-Assad devenue au fil des mois guerre civile.

 

Le gouverneur de la province d'Alep a de son côté estimé à 2,5 milliards de dollars les dégâts dans cette région.


Jeudi, onze personnes, dont sept fillettes et trois femmes, ont par ailleurs péri dans des raids aériens près de Damas, selon l'OSDH.

Une vidéo mise en ligne par des militants a montré des hommes sortant le corps d'un homme enseveli sous des décombres. L'un d'eux crie, face à la caméra: "Bachar el-Assad, le traître".

Et au moins sept rebelles et trois combattants kurdes pro-régime ont été tués à Rass al-Aïn à la frontière turque, selon l'ONG.

 

Selon un premier bilan provisoire de l'OSDH, 118 personnes ont péri en Syrie jeudi, dont 61 civils.

 

Un beau-frère de Zarqaoui tué

Mercredi, trois attentats suicide à la voiture piégée avaient également tué, selon l'OSDH, 35 personnes -dont 18 soldats- à Idleb, principale ville du nord-ouest de la Syrie et îlot encore sous contrôle de l'armée, la majorité de sa province lui échappant désormais.

Les Affaires étrangères ont accusé le Front al-Nosra d'être derrière ces attaques. Washington a placé sur sa liste terroriste ce mouvement jihadiste, qui a revendiqué la plupart des attentats suicide en Syrie.

Le ministère syrien en a appelé au Conseil de sécurité pour "adopter des résolutions (...) pour lutter contre le terrorisme".

 

L'un des combattants d'al-Nosra, beau-frère du défunt dirigeant d'el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, a été tué dans la province de Soueida (sud), peuplée majoritairement de druzes et restée globalement à l'écart des violences, selon un cadre salafiste jordanien.

 

 

Appel pour la "survie"

Par ailleurs, plusieurs évêques de la région de Hassakè en Syrie orientale ont lancé un appel pour la "survie" de quelque 25.000 chrétiens - syro-orthodoxes, syro-catholiques, chaldéens et arméniens - dans cette ville, dont nombre d’évacués des zones environnantes, a rapporté jeudi l'agence du Vatican, Fides.

La population souffre du froid, ne dispose pas de carburant, l’eau y manque et l’électricité n’y est distribuée qu’une heure par jour, rapporte Fides, citant l'évêque syro-catholique, Jacques Behnan Hindo, et son homologue orthodoxe, Matta Roham.

 

Les organisations humanitaires leur font savoir qu'"il est impossible d’acheminer des aides à Hassaké parce que cela est trop dangereux et que les conditions minimales de sécurité font défaut".

Les témoignages cités par les évêques font état de "nombreux barrages" sur les routes par des groupes armés, notamment des militants du mouvement salafiste Jubhat el Nosra. S’y ajoutent, selon eux, des bandits de grand chemin qui se livrent à des vols à main armée, à des razzias, à des enlèvements, à des mises à sac, y compris en ville.


Les chrétiens représentent en Syrie quelque 5% de la population, en majorité orthodoxes.

Par peur de l'islamisme, leurs évêques ont souvent adopté des positions favorables ou conciliantes à l'égard du régime laïc de Bachar el-Assad, qui a garanti leur tranquillité pendant des décennies.

Les chrétiens n'ont pas été visés en tant que tels par l'insurrection armée anti-Assad, mais la minorité chrétienne craint aujourd'hui la présence croissante sur le terrain de groupes salafistes. Nombreux sont les chrétiens qui fuient, notamment au Liban.


 

Enfin, la Jordanie a affirmé s'attendre à ce que le nombre de réfugiés syriens sur son territoire double en 2013 pour atteindre 600.000, réclamant de nouvelles aides avant une réunion de donateurs fin janvier à Koweït.

Cette semaine a été marquée par des tueries de grande ampleur en Syrie. Une ONG a ainsi accusé jeudi l'armée syrienne d'avoir tué une centaine de civils dans le centre du pays, deux jours après le bombardement mardi de l'université d'Alep.
 
Les troupes syriennes ont tué en 24 heures 106 civils dont des femmes et des enfants selon l'Observatoire des droits de l'homme (OSDH), près de...

commentaires (5)

C'est pas possible, mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien être Bêtes ces Saletés de baassyriens assadiques, pour tomber si facilement dans un Complot-Piège Imbérialo-Sahyouniste n'est-ce pas pareil !

Antoine-Serge KARAMAOUN

00 h 39, le 18 janvier 2013

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Commentaires (5)

  • C'est pas possible, mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien être Bêtes ces Saletés de baassyriens assadiques, pour tomber si facilement dans un Complot-Piège Imbérialo-Sahyouniste n'est-ce pas pareil !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    00 h 39, le 18 janvier 2013

  • C'est peut-etre ben shlomo et ses ptits fanatisés, connus pour leur criminalité diabolique qui sont derrière tout ce qui se passe en Syrie.

    Ali Farhat

    11 h 57, le 17 janvier 2013

  • De toute façon,plus çà va aller plus çà va être l'horreur de part et d'autre...décidement ceux qui ont planifié cette évolution sont de foutus assassins!Tout ce sang retombera sur leurs sales gueules!

    GEDEON Christian

    11 h 30, le 17 janvier 2013

  • C'est Abou-Adass peut-etre qui est à l'origine de cet attentat!?

    Jacob Marie Therese

    09 h 59, le 17 janvier 2013

  • De Moscou qui défend le régime à l'occident qui défend l'opposition et concernant le massacre perpétré à Homs on peut conclure que celui qui sauve un criminel se charge de son crime. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 43, le 17 janvier 2013

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