Rechercher
Rechercher

Liban

Les USA saluent l’aide libanaise aux réfugiés syriens

Le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour a reçu hier l’ambassadrice américaine Maura Connelly. Elle lui a transmis « l’appui des États-Unis pour la conférence des Nations Unies sur les réfugiés syriens, prévue le 30 janvier au Koweït ». Elle a rappelé que les dons américains pour l’assistance aux Syriens restés au pays ou réfugiés s’élèvent jusque-là à 210 millions de dollars US. Elle a surtout salué « l’engagement du Liban en faveur de ces réfugiés », notamment le plan d’assistance humanitaire approuvé récemment en Conseil des ministres. Sur le terrain, le ministre Bou Faour, représenté par Nasser Abou Latif, a supervisé hier la distribution d’aides humanitaires aux réfugiés dans neuf villages de Rachaya et de la Békaa-Ouest, avec le soutien de deux associations suisse et norvégienne.
Toutefois, face à la complexité du terrain, liée à des conditions de vie de plus en plus ardues, aussi bien pour les réfugiés que pour les Libanais, les aides matérielles sont nécessaires, mais restent insuffisantes. Une première hier : un réfugié, père de famille, s’est suicidé par pendaison, désespéré de ne pouvoir subvenir aux besoins vitaux de ses enfants.

 « La nonchalance intentionnelle du gouvernement... »
L’Institut libanais pour la démocratie et les droits de l’homme (Life) a publié un rapport juridique sur la situation des réfugiés syriens, qui met en garde contre « l’effet boule de neige » de la crise des réfugiés au Liban, que risquent de stimuler « la nonchalance du gouvernement, d’une part, et l’ignorance des acteurs internationaux des détails de la situation des réfugiés, d’autre part ». S’attardant sur la politique gouvernementale, le rapport relève que « l’essence de cette politique est de contraindre le plus grand nombre de ces réfugiés à rentrer chez eux ». C’est ce que sous-tend d’ailleurs « le discours politique racial et incitant à la discorde », selon Life, qui reconnaît toutefois « de réelles volontés d’aider les réfugiés, exprimées par certains ministres au sein du cabinet ». Il reste que la situation juridique de Syriens ayant fui vers le Liban « ne prend pas en compte les considérations humanitaires, que le cabinet n’a toujours pas dissociées des considérations politiques ». À la base du problème, « la non-reconnaissance du statut de réfugié aux Syriens ayant trouvé un abri au Liban, leur accolant les qualificatifs de déplacés, de visiteurs ou même d’invités. Or, tant que les Syriens ne sont pas légalement réfugiés, ils sont passibles à tout moment de poursuites pénales, à moins d’avoir en leur possession les pièces d’identification et les papiers officiels exigés par les autorités libanaises, parmi lesquels une attestation de sortie signée par les autorités syriennes ». Cet état des lieux paverait la voie à « des arrestations arbitraires », sur fond de règlements de comptes politiques.
L’association Life a appelé sur cette base les autorités judiciaires à interdire le procès de tout syrien réfugié au Liban portant sur l’illégalité du séjour de ce réfugié au Liban. L’association a également appelé le Parlement à voter une loi « qui sanctionne, sur le terrain du droit pénal, les discours raciaux », et incité le gouvernement à « dénoncer les propos raciaux prononcés par l’un de ses ministres (NDLR : de l’Énergie, Gebran Bassil). L’association a appelé le ministre du Travail à « cesser de prendre des mesures non exigées par la loi et mettant les Syriens en péril ».
Le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour a reçu hier l’ambassadrice américaine Maura Connelly. Elle lui a transmis « l’appui des États-Unis pour la conférence des Nations Unies sur les réfugiés syriens, prévue le 30 janvier au Koweït ». Elle a rappelé que les dons américains pour l’assistance aux Syriens restés au pays ou réfugiés s’élèvent jusque-là à 210...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut