Aujourd’hui, soulignent des analystes, plusieurs chantiers délicats se présentent, comme un déficit fiscal à combler d’urgence et une dévaluation de la monnaie nationale, le bolivar, à prévoir. S’ajoute à cette mesure impopulaire une nécessaire coupe dans les dépenses sociales qui ont atteint des niveaux record en 2012, une année marquée par plusieurs scrutins électoraux. Mais beaucoup ne voient pas le vice-président s’engager sur ce chemin et prévoient la poursuite de la politique de Chavez, faite d’interventionnisme étatique, de nationalisations et d’importantes dépenses sociales financées par la manne pétrolière de ce pays qui abrite les plus importantes réserves mondiales en hydrocarbures.
De son côté, l’opposition l’attend au tournant et profitera de la moindre occasion pour rappeler qu’il n’a pas été élu, souligner son manque d’expérience, ou assurer que le pays est paralysé en l’absence du président Chavez. Si la position du vice-président est pour l’instant consolidée, beaucoup jugent qu’en cas d’absence prolongée de M. Chavez, elle pourrait être fragilisée.