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L’aviation syrienne bombarde désespérément la base de Taftanaz

Le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie s’est transformé en champ de boue et neige par un hiver particulièrement rude. Olivier Voisin/AFP

L’aviation syrienne a mené plusieurs raids hier matin contre une base aérienne dans le nord-ouest du pays pour tenter d’endiguer l’avance des rebelles, qui se sont emparés de plus de la moitié du site, a rapporté l’Observation syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces bombardements aériens contre l’aéroport militaire de Taftanaz surviennent après l’offensive lancée par les islamistes radicaux d’Ahrar el-Cham et du Front el-Nosra. « Les combats se poursuivaient près des principaux bâtiments alors que les avions de guerre et les hélicoptères bombardaient l’aéroport et ses environs », a précisé cette organisation. Selon elle, les rebelles se sont emparés d’un dépôt d’armes et ont capturé 13 militaires, dont un officier. Des informations font également état de l’arrestation de onze miliciens prorégime.
En outre, les assaillants se sont emparés de 16 à 20 avions, inutilisables car endommagés durant les combats ou sabotés par les soldats. Selon la Commission générale de la révolution syrienne, qui regroupe des militants hostiles au régime, des hélicoptères ont lancé des barils d’explosifs sur la ville de Taftanaz.


Près de Damas, les forces régulières ont également mené des raids aériens sur la Ghouta orientale, une région de vergers, et Maliha, une localité de la banlieue est de la capitale, alors que des combats avaient lieu plus au sud, à Sayeda Zainab, un lieu de pèlerinage chiite. L’armée cherche à contrôler entièrement Damas et ses environs et les combats y font rage depuis des mois, car les rebelles y sont bien implantés.


Les violences ont fait hier au moins 16 morts, selon la chaîne satellitaire al-Arabiya.


Des pays de l’OTAN ont par ailleurs détecté de nouveaux tirs de missiles balistiques en Syrie, qui ont frappé ces derniers jours à l’intérieur des frontières, a-t-on appris auprès de l’Alliance atlantique. « Depuis le début de décembre, au moins quinze tirs de missiles balistiques ont été répertoriés », a précisé un responsable à Bruxelles.

Pris au piège
Par ailleurs, un millier de chrétiens sont pris au piège dans le village de Yaakoubieh, au nord d’Alep, épuisés et privés de tout, entre les forces gouvernementales et de l’opposition, a dénoncé l’agence missionnaire du Vatican Fides. Ces grecs-orthodoxes et ces catholiques « sont dans des conditions terribles, ils risquent d’être annihilés », a dénoncé à Fides le frère franciscain François Kouseiffi, en charge de l’église Saint-François de Hamra à Beyrouth, qui assiste 500 réfugiés syriens. Ceux-ci lui ont rapporté le drame vécu par ces villageois qui sont leurs parents, et avec lesquels les contacts sont désormais sporadiques. Les habitants, a dénoncé le frère, « ont lancé l’alarme pour leur survie. Ils risquent de mourir dans un silence généralisé. Ces derniers jours, la vague de froid qui frappe la région a rendu leurs conditions de vie encore plus difficiles ».

Au Nord, tout manque
Parallèlement, Médecins sans frontières (MSF) a indiqué que les habitants du Nord manquent de médicaments, d’eau et de nourriture. L’ONG a installé trois hôpitaux dans le nord et le nord-ouest du pays malgré les refus du régime syrien. Une de ses équipes s’est rendue « dans une ville régulièrement bombardée depuis plusieurs mois dans la région du nord d’Idlib », explique un communiqué. Dans cette zone, « l’armée loyaliste bombarde les zones urbaines et semi-urbaines de manière indiscriminée », visant mosquées, boulangeries et hôpitaux rebelles, et obligeant « les rares soignants encore présents à prendre tous les risques pour faire fonctionner une structure médicale clandestine » qui se maintient grâce à « la solidarité des habitants », selon la même source, qui dénonce une « stratégie de terreur orchestrée par le gouvernement syrien ». « Nombreux sont les blessés qui meurent faute d’avoir été soignés ou transférés à temps » dans un hôpital mieux équipé, raconte Adrien Marteau, médecin urgentiste de l’ONG qui rentre d’un séjour de trois mois en Syrie.

Otages iraniens
Sur le plan politique, le Conseil national syrien a estimé que l’échange inédit de 48 pèlerins iraniens contre plus de 2 000 personnes détenues dans les geôles syriennes montre « à quel point le régime de Damas dépend de Téhéran ». « Toute honte bue, le régime syrien est le seul régime au monde qui s’est permis d’échanger ses propres citoyens pour obtenir la libération de citoyens étrangers, a assuré dans un communiqué le CNS. Cette victoire (la libération des prisonniers) montre le niveau de dépendance du régime par rapport à Téhéran. »
Les 48 otages iraniens libérés sont arrivés hier après-midi à Téhéran et ont été accueillis par des responsables iraniens, a rapporté l’agence officielle IRNA.

Unicef
Signalons également que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a lancé un appel aux dons en urgence afin de venir en aide aux réfugiés dans l’immense camp de Zaatari en Jordanie, transformé en champ de boue par un hiver particulièrement rude.
Enfin, quatre hommes ont été interpellés à Londres ou à proximité dans le cadre d’une enquête sur « des voyages effectués en Syrie en vue de soutenir des activités présumées terroristes », a annoncé la police britannique.
(Sources : agences
et rédaction)

L’aviation syrienne a mené plusieurs raids hier matin contre une base aérienne dans le nord-ouest du pays pour tenter d’endiguer l’avance des rebelles, qui se sont emparés de plus de la moitié du site, a rapporté l’Observation syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces bombardements aériens contre l’aéroport militaire de Taftanaz surviennent après l’offensive lancée par les...
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