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Liban

Makari : Une erreur historique et un péché impardonnable

Le vice-président de la Chambre et député du Koura, Farid Makari, a estimé que l’adoption du projet Ferzli, pour une nouvelle loi électorale, serait « une erreur historique gravissime et un péché impardonnable ». « Nous respectons énormément la promesse du président Nabih Berry de s’en tenir à ce sur quoi les chrétiens s’entendront, a déclaré M. Makari. Mais, dans la réalité, il est faux de dire qu’il existe une unanimité chrétienne en faveur de ce projet.

 

Quatre partis représentatifs se sont entendus sur ce dernier, mais une très large fraction des chrétiens ne sont pas concernés par cet accord. Il y a aussi des indépendants ou des partisans d’autres courants, qui ont aussi leur représentativité importante et qui n’appuient pas ce projet. Les indépendants représentent la majorité des chrétiens, a-t-il indiqué. Nous sommes en faveur d’un assainissement de la représentation chrétienne, mais pas de cette manière qui approfondit les clivages confessionnels, isole les composantes de la société libanaise les unes des autres et sépare le député de son environnement et de sa région si elle n’est pas de sa communauté. La saine représentation peut se faire en vertu d’une autre loi qui ne diffuserait pas un tel esprit qui suggère que chaque communauté est devenue une entité indépendante de l’autre », a souligné M. Makari, plaidant en faveur du projet des petites circonscriptions proposé par l’opposition.


« Le projet du Rassemblement orthodoxe fait de chaque communauté une circonscription et va à l’encontre de l’idée du Liban, de sa philosophie, de son existence même, et aggrave l’extrémisme et la surenchère à l’intérieur de chaque communauté aux dépens du Liban, a noté Farid Makari. L’accord entre les quatre partis sur ce projet est lui-même le résultat de surenchères et de manœuvres, mais il n’est pas permis de torpiller l’essence du pacte en raison de ces surenchères », a ajouté le vice-président de la Chambre, appelant la commission parlementaire restreinte à « se mettre à la recherche d’autres solutions qui seraient acceptables pour tous ».

 

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