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Économie

Les déboires de l’agriculture libanaise

Le secteur agricole libanais souffre de plusieurs maux, à commencer par les prix très élevés et donc peu compétitifs des terrains, de la main-d’œuvre, de l’énergie et des matières premières, en comparaison avec les pays avoisinants. Selon l’économiste et chercheur à l’AUB, Jad Chaaban, le secteur agricole libanais a connu un déclin ces dernières décennies, malgré un climat tempéré et une position avantageuse en matière de ressources en eau. Les terres cultivées ont ainsi diminué de 15 % depuis les années 1960, tandis que la contribution du secteur au PIB a été divisée par trois sur la même période, pour s’établir à 5 %.

 

Guerres successives, urbanisation galopante et augmentation des coûts de production : nombreux sont les facteurs pouvant expliquer le phénomène. Pourtant, l’enjeu est de taille : il porte sur la sécurité alimentaire des Libanais. Or cette dernière demeure fragile, le Liban étant dépendant des importations et ainsi des fluctuations des prix internationaux de l’alimentaire. Le Liban importe 80 % de ses besoins en céréales chaque année, 82 % de sa viande rouge et 75 % de ses besoins en poisson. Les familles les plus pauvres consacreraient 35 % de leurs dépenses à l’alimentation, tandis que 15 à 20 % des résidents sont considérés dans une situation « d’insécurité alimentaire ». Selon Jad Chaaban, la situation budgétaire du gouvernement réduit davantage les marges de manœuvre de l’État pour faire face à l’augmentation des prix alimentaires. Le budget alloué au ministère de l’Agriculture doit être revu à la hausse pour permettre la mise en place de programmes visant à améliorer la sécurité alimentaire au Liban.

Le secteur agricole libanais souffre de plusieurs maux, à commencer par les prix très élevés et donc peu compétitifs des terrains, de la main-d’œuvre, de l’énergie et des matières premières, en comparaison avec les pays avoisinants. Selon l’économiste et chercheur à l’AUB, Jad Chaaban, le secteur agricole libanais a connu un déclin ces dernières décennies, malgré...

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