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Ducs d’oléoducs

Un État qui ronfle, une dette extérieure qui gonfle, une population qui crève la dalle... et le jackpot pour une brochette de six nominés-gominés à l’instance de régulation du secteur pétrolier ! Au Liban, quand le pétrole n’est pas tiré, certains peuvent quand même le boire.
Plus important que les diplômes, plus précieux que la moralité, les nouveaux champions-salariés-toutes-catégories ont été aussitôt débités en salamis communautaires. Une démarche essentielle pour bétonner la quote-part de chacun des clans politico-religieux, lesquels déballent déjà actions, pognon et appétits gloutons, pour fondre à bride abattue sur chaque goutte d’hydrocarbure qui pourrait suinter des oléoducs virtuels. Bref, il n’y a pas encore de brut, mais les brutes sont à l’affût, pipette au vent.
C’est le ministre de l’Énergie himself qui le premier a étalé son mauvais goût en vomissant les nouveaux salaires : 25 millions de LL mensuels par tête de pipe, auxquels il pensait ajouter 3 millions pour les frais de logement et 8 autres millions à titre de contrat d’exclusivité. Total : 36 millions de biftons libanais par mois... que le gouvernement a fini par ramener à 25 millions, obligeant le Basileus à avaler son chapeau. Contribuables, préparez la monnaie ! Pour ce prix, on pourrait penser que les six ronds-de-cuir vont tirer le pétrole à mains nues ou le pomper à travers leurs narines ! Mais il est vrai que chez nous, l’essence précède l’existence.
Entre-temps, il n’y a qu’Istiz Nabeuh et Sayyed Barbu qui palpitent de la flore nasale en nous la jouant Tintin au pays de l’or noir... Mais patience ! Au fur et à mesure que la Méditerranée commencera à dégorger son précieux liquide, faudra compter avec la goinfrerie des Hébreux qui entendent bien nous siphonner la gamelle. Après l’accord bâclé torché avec les Chypriotes, ils daigneront probablement nous laisser une paille pour aspirer les quelques gouttes qui restent.
Finalement, le carburant fossile c’est pas trop la tambouille des Libanais. Feraient bien d’en rester aux pommes et agrumes. Une idée : contrairement au pétrole, la semoule n’est heureusement pas cotée en Bourse, ils pourront donc continuer à pédaler dedans.

gabynasr@lorientlejour.com
Un État qui ronfle, une dette extérieure qui gonfle, une population qui crève la dalle... et le jackpot pour une brochette de six nominés-gominés à l’instance de régulation du secteur pétrolier ! Au Liban, quand le pétrole n’est pas tiré, certains peuvent quand même le boire.Plus important que les diplômes, plus précieux que la moralité, les nouveaux...

commentaires (7)

Olé aux ducs ! ça fera courir les pétroleuses et les valseuses écolo vers le Georges V ...lol (excusez moi c'est du 3D)

M.V.

11 h 51, le 28 décembre 2012

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Commentaires (7)

  • Olé aux ducs ! ça fera courir les pétroleuses et les valseuses écolo vers le Georges V ...lol (excusez moi c'est du 3D)

    M.V.

    11 h 51, le 28 décembre 2012

  • CERTAINS, é v i d e m m e n t 8 MARTIENS, ne dureront pas en Politique ! Ils Disparaitront bien Viiite de la Scène Politique, et la Vraie Parole Saine reviendra Ici vite malgré leur verbiage logorrhéiiique inflationniste qui, dû à leur paniiique, vire à la logorrhée habituelle chez toute cette Sorte de style? de Cliiique ! Verbiage d’autant plus péremptoire qu’il ne s’appuie que sur des lambeaux d’affirmations carrément contradictoires. Et des "Vérités!" tellement alambiquées, yâ téëtîréhhh, propres de la sorte à rendre circonspects même les Sains les mieux disposés : un Assortiment aussitôt par eux-mêmes dénoncé, que sur le champ par themselves contesté ; manipulations en règles du jeu Maquillées et Pseudo-vérités hautement assumées s’ils devaient encore servir ou l’Autre Bord restée lui heureusement 14 Sain accabler ! Une logorrhée qui durera malheureusement encore, heureusement plus pour très longtemps d’abord car on est Tout près d’en finir Mille Sabords. Mais de qui et de quoi parle-t-on, yâ äaïynéhhh ? Eh bien yâ hassértéhhh, d’un genre very Spés et Malsain akîîîd ! Rien que des 8 Malsains exprimant avec une absolue arrogance et moult arrière-pensées, ce qu’ils pensent intrinsèquement d’une véritable Politique Saine pour un Patelin enfin Sain, et dont ils veulent tout ignorer et ne veulent pas en entendre parler…. Car ce serait pour le BIEN de cette Contrée ; Yâ Waïyléééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 08, le 28 décembre 2012

  • Ils ont humé l'odeur du sang... pardon... du Pétrole...

    SAKR LEBNAN

    06 h 32, le 28 décembre 2012

  • pas une goutte de pétrole...pas un mètre cube de gaz...et déjà les vautours se ruent à la curée...Ô Libanais,virez les tous...y a en a pas un pour rattraper l'autre...ils considèrent que le Liban est leur ferme,selon l'expression celèbre de Béchara el Khoury...

    GEDEON Christian

    04 h 32, le 28 décembre 2012

  • Ne pourrait-on pas au moins nous montrer le curriculum vitae de ces six cracks et leur job description qui justifieraient leurs salaires astronomiques à la dimension de cette scandaleuse décision ? La corruption et le clientélisme n'ont plus de limites dans ce pays où le cèdre se racornit d'années en années.

    Paul-René Safa

    04 h 22, le 28 décembre 2012

  • Comme d’ habitude ils se sont en rites et confessions divisés et partagés le gain du pétrole alors que ce dernier reste timidement caché comme un vrai poisson dans l’eau ..Pauvres responsables vraiment irresponsables . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    01 h 52, le 28 décembre 2012

  • C'est à 33 millions de LL mensuels, frais de logement inclus, et non 25 millions, que le gouvernement a finalement ramené les salaires des "six nominés-gominés à l'instance de régulation du secteur pétrolier". Une réduction de 3 millions seulement des 36 millions "vomis" initialement par le ministre-gendre gâté à Rabieh et au Sérail. Un salaire de 22.000 dollars par mois bien "bénis" et répartis par la maffia confessionnelle ! Pourquoi pas ! "Il n'y a pas encore de brut", mais M le ministre se voit déjà et entraîne le gouvernement dans sa vue dans un Texas où le brut (et "les brutes") coule déjà à flots.

    Halim Abou Chacra

    22 h 39, le 27 décembre 2012

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