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Moyen Orient et Monde

Le « père des martyrs » crie vengeance

Abdelhalim Hajj Omar a perdu trois de ses fils et deux petits-fils dans la lutte contre Bachar el-Assad. Surnommé le « père des martyrs », il espère que le président syrien « ne mourra pas avant que toute sa famille ait été massacrée devant lui ». « Qu’ils l’amènent ensuite ici pour que la Syrie tout entière puisse se venger de lui. Il a détruit le pays, massacré son peuple », ajoute-t-il.
À 70 ans, ce charpentier d’Azaz, à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Alep, sur la frontière avec la Turquie, crie vengeance. Et il n’est pas le seul. Presque chaque famille a perdu au moins un proche, une accumulation de colère qui rendra difficile toute réconciliation entre les communautés si le conflit cesse un jour. Mais la famille d’Omar a payé un prix particulièrement élevé à la guerre.
Son fils aîné, Ahmad, 45 ans, a été victime cette année d’un sniper tandis qu’il manifestait. Deux mois plus tard, Omar, son cadet âgé de 25 ans, tombait sous les balles des forces de sécurité après avoir été capturé. « Ils ont brisé sa mâchoire, l’ont énucléé et l’ont tué, abandonnant son corps à la porte du cimetière », dit Omar. Son troisième fils, Mahmoud, était un combattant de l’ASL. Il a trouvé la mort au combat.
Ses deux petits-fils ont également péri : Mohammad a été tué par un combattant kurde du PKK ; Abdelhamid a été mortellement touché le week-end dernier lors de la bataille pour le contrôle de l’aéroport de Menagh. Âgé de vingt ans à peine, Abdelhamid s’était marié six semaines plus tôt. Dans la chambre nuptiale qui avait été aménagée pour le couple, décorée de meubles de bois blanc et d’une moquette rose, sa jeune veuve de 17 ans porte encore sa bague de mariage et pleure son mari, les yeux lourdement cernés. Quant à l’épouse d’Omar, Oum Ahmad, les forces de sécurité gouvernementales, qui l’accusaient d’héberger des combattants, lui ont tiré à trois reprises dans une jambe.
Au cimetière situé à l’entrée de la ville, Omar, protégé du froid mordant par un épais manteau noir, s’incline tout à tour sur les tombes des siens. Récite une prière pour chacun. « Si j’avais cent fils, je les offrirais à la révolution... ».
Abdelhalim Hajj Omar a perdu trois de ses fils et deux petits-fils dans la lutte contre Bachar el-Assad. Surnommé le « père des martyrs », il espère que le président syrien « ne mourra pas avant que toute sa famille ait été massacrée devant lui ». « Qu’ils l’amènent ensuite ici pour que la Syrie tout entière puisse se venger de lui. Il a détruit le pays,...

commentaires (1)

Le témoignage de ce "père des martyrs" est une illustration fidèle de la haine incommensurable que l'écrasante majorité du peuple syrien, notamment des quelque quinze millions de sunnites, nourrissent pour la tyrannie de Damas et en particulier pour son chef. Et dire que Bachar el-Assad n'est pas encore convaincu qu'il doit quitter le pouvpoir !! Comme disent presque toutes les analyses, le petit dictateur est coplètement coupé de la réalité.

Halim Abou Chacra

05 h 25, le 28 décembre 2012

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Commentaires (1)

  • Le témoignage de ce "père des martyrs" est une illustration fidèle de la haine incommensurable que l'écrasante majorité du peuple syrien, notamment des quelque quinze millions de sunnites, nourrissent pour la tyrannie de Damas et en particulier pour son chef. Et dire que Bachar el-Assad n'est pas encore convaincu qu'il doit quitter le pouvpoir !! Comme disent presque toutes les analyses, le petit dictateur est coplètement coupé de la réalité.

    Halim Abou Chacra

    05 h 25, le 28 décembre 2012

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