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À La Une - Révolte

La Russie s'active pour trouver une solution en Syrie

Les violences ont fait plus de 45.000 morts en 21 mois.

Un combattant rebelle de l'armée syrienne libre (ASL) montre un obus de mortier à Alep le 26 décembre 2012. REUTERS/Ahmed Jadallah

La Russie semblait s'activer mercredi pour trouver une issue à la guerre civile en Syrie en recevant notamment le vice-ministre syrien des Affaires Etrangères Fayçal Mokdad, avant une visite de l'émissaire international Lakhdar Brahimi.

 

M. Brahimi est attendu samedi à Moscou à sa demande, a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé du dossier Mikhaïl Bogdanov alors que l'émissaire international, à Damas depuis dimanche, a déjà rencontré le président Bachar el-Assad et l'opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise.

Autre signe de la volonté de Moscou d'agir, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad s'est rendu en Russie mardi soir à partir de Beyrouth, a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire dans la capitale libanaise.

L'agence ITAR-TASS a de son côté fait état d'une visite jeudi d'une "délégation du gouvernement syrien" à Moscou, grand allié du régime de Damas.

En outre, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé la visite jeudi du chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, pour des entretiens notamment avec son homologue russe sur la Syrie.

 

La Chine, autre allié de Damas, semble sur la même longueur d'onde. "Nous estimons, comme M. Brahimi, que la situation en Syrie est très dangereuse et qu'il y a un besoin urgent de trouver une solution politique", a déclaré l'ambassadeur à Damas Zhang Xun après un entretien avec l'emissaire international.

Des informations publiées par le journal français Le Figaro ont fait état cette semaine d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et sur le maintien de M. Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014, avec l'impossibilité pour lui de se représenter.

Pour le moment, selon des diplomates à l'ONU, il n'y a aucun signe d'une volonté de négocier de la part du président syrien, qui s'appuie sur une "jeune garde" partisane d'une guerre sans concession, selon les experts.

 

De leur côté, les organisations qui combattent sur le terrain ont rejeté toute solution visant à faire perdurer le régime. Ainsi, les Comités locaux de coordination (LCC) insistent sur le fait qu'"Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir".

 

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Depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar el-Assad en mars 2011, les violences ont fait 45.048 morts, dont plus de 31.544 civils, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires.

 

Mercredi, 20 personnes ont été tuées, dont huit enfants, dans un bombardement sur le village de Qahtaniyé (nord), a indiqué l'OSDH. Dans la province de Hama (centre), l'armée a repris trois villages alaouites (minorité à laquelle appartient le président Assad) aux mains des rebelles alors que l'opposant Fayçal Hallak a été tué près de Salmiyé. Il avait été détenu durant onze ans par le régime pour appartenance au Parti ouvrier communiste.

Des combats "d'une extrême violence" ont par ailleurs lieu autour de la grande base militaire de Wadi Deif, dans la province d'Idleb (nord-ouest). Vingt rebelles ont péri dans l'assaut mercredi.

A Damas, de nouveaux affrontements ont opposé durant la nuit de mardi à mercredi des rebelles à des combattants pro-régime dans le camp de réfugiés palestinien de Yarmouk.

Selon un bilan provisoire de l'OSDH, les combats en Syrie ont fait 58 morts, dont 26 civils et 32 rebelles mercredi.

Environ 1.100 Syriens fuyant leur pays après une attaque meurtrière dimanche près d'une boulangerie, sont entrés ces 24 dernières heures en Turquie, qui accueille plus de 148.000 réfugiés, selon une source diplomatique turque.

La Turquie accueille notamment de nombreux militaires syriens qui ont quitté les rangs de l'armée, l'agence de presse officielle turque Anatolie faisant état mercredi de la défection du général Abdel Aziz Jassem al-Challal, chef de la police militaire. La Turquie s'est d'autre part dite prêt à reprendre ses exportations d'électricité vers la Syrie malgré leurs divergences.


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La Russie semblait s'activer mercredi pour trouver une issue à la guerre civile en Syrie en recevant notamment le vice-ministre syrien des Affaires Etrangères Fayçal Mokdad, avant une visite de l'émissaire international Lakhdar Brahimi.
 
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