Les œuvres naviguent entre la naïveté médiévale qui fait le charme des icônes et des pièces plus travaillées, à l’image des superbes portraits de saint Charbel et abouna Yaacoub. La réalisation sidère par l’harmonie des grands ensembles (certaines pièces ayant des dimensions dépassant le mètre) et les influences diverses. L’admirateur pourra, par exemple, être ravi des clins d’œil aux créatures de Jérôme Bosch sur le très beau Jugement dernier.
Le foisonnement des détails (sur la peinture de l’apocalypse, par exemple), la variété des sujets et la richesse des différents styles attestent d’une piété n’égalant que la technique irréprochable de l’artiste. Cette connaissance étendue en la matière, Margarita Pilecka Hilal la doit à ses études pointues à l’institut S. G. Strogonov des arts appliqués de Moscou et fait d’elle l’aboutissement d’un syncrétisme culturel réussi.
Cette belle mais courte exposition est une réussite pour l’association « Les Rencontres culturelles » de la cathédrale, tout comme pour Télé-lumière, mécène de l’artiste qui possède donc la moitié de ses œuvres, cependant que la seconde moitié reste disponible pour un prix, qui plus est, abordable.
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