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Culture - Exposition

Les icônes à l’honneur

Dans la salle de la cathédrale catholique arménienne, place Debbas, s’exposent, jusqu’à la veille de Noël, les œuvres iconographiques de l’artiste polonaise Margarita Pilecka Hilal.

Une icône de la création. Photo Michel Sayegh

C’est une exposition de tous les horizons qui s’offre aux Beyrouthins: une cathédrale arménienne, au Liban, accueille les œuvres d’une Polonaise. Ces travaux, d’une qualité rare, sont en majeure partie des icônes et quelques esquisses de vitraux, témoins de tolérance et carrefour de cultures. Rares dans le catholicisme, les icônes elles-mêmes sont l’intrusion de la culture orthodoxe, une ouverture faite pour grandir l’esprit. On ne peut donc que saluer bien bas l’initiative bienveillante qui charmera les curieux comme les érudits.
Les œuvres naviguent entre la naïveté médiévale qui fait le charme des icônes et des pièces plus travaillées, à l’image des superbes portraits de saint Charbel et abouna Yaacoub. La réalisation sidère par l’harmonie des grands ensembles (certaines pièces ayant des dimensions dépassant le mètre) et les influences diverses. L’admirateur pourra, par exemple, être ravi des clins d’œil aux créatures de Jérôme Bosch sur le très beau Jugement dernier.
Le foisonnement des détails (sur la peinture de l’apocalypse, par exemple), la variété des sujets et la richesse des différents styles attestent d’une piété n’égalant que la technique irréprochable de l’artiste. Cette connaissance étendue en la matière, Margarita Pilecka Hilal la doit à ses études pointues à l’institut S. G. Strogonov des arts appliqués de Moscou et fait d’elle l’aboutissement d’un syncrétisme culturel réussi.
Cette belle mais courte exposition est une réussite pour l’association « Les Rencontres culturelles » de la cathédrale, tout comme pour Télé-lumière, mécène de l’artiste qui possède donc la moitié de ses œuvres, cependant que la seconde moitié reste disponible pour un prix, qui plus est, abordable.
C’est une exposition de tous les horizons qui s’offre aux Beyrouthins: une cathédrale arménienne, au Liban, accueille les œuvres d’une Polonaise. Ces travaux, d’une qualité rare, sont en majeure partie des icônes et quelques esquisses de vitraux, témoins de tolérance et carrefour de cultures. Rares dans le catholicisme, les icônes elles-mêmes sont l’intrusion de la culture...

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