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Culture - Exposition

Tour d’horizon de l’œuvre de Hiba Kalache

Jusqu’au 10 janvier, l’artiste libano-américaine Hiba Kalache accroche ses œuvres sur les murs de la FFA Private Bank dans une éclectique et réussie petite rétrospective.

L’accrochage rapide et efficace de quelques toiles de l’artiste fait parcourir une sorte de «petite rétrospective» (de ses propres mots), en passant devant des toiles faites en Californie, où Hiba Kalache a longtemps vécu avant de revenir à son Liban natal il y a trois ans, et connaître de fantastiques changements dans ses peintures.


De cette première longue période sont présentées des toiles, détaillées et figuratives, colorées de rose et de rouge, la «Cotton Candy Series», dont les armes et les tresses forment les luttes viscérales que l’artiste vit, en tant que spectateur des turbulences de son Proche-Orient originel. L’encadrement des objets par des ronds blancs, de cotons sucrés, fait penser à des phylactères, comme si le contenu est un rêve, des pensées ou des souvenirs. L’ensemble témoigne finalement autant d’une recherche sur soi que de précision et de patience face à la toile.


Dans les travaux plus récents, un changement net saute aux yeux: les couleurs se refroidissent, souvent symbole d’un état d’esprit plus apaisé, cependant que les toiles se complexifient. Amas de réseaux, motifs superposés, géométrie variable, redondance des formes ou cassure nette, les toiles foisonnent pour refléter la violence des événements du monde arabe. Hiba Kalache s’est toujours sentie touchée par ce qui l’entoure.


Sa toile The best is yet to come garde même les stigmates d’explosions, sur des formes découpées, comme une carte côtière. S’approcher de la toile et entrer dans un univers, s’en éloigner, suffit à apprécier la douce cohérence de l’ensemble, pétillant et sophistiqué. Les couleurs et les dessins remuent la toile tout en gardant une architecture travaillée et équilibrée.


Deux autres œuvres encore, Necessary et Affinities, soulignent la superbe complexité des compositions de Hiba Kalache et ses techniques de création imaginatives, basées sur l’encre et l’aquarelle pour un contraste frappant entre la précision des traits et la pâleur délicate de la coloration.


Les toiles s’accordent étonnamment bien avec ce décor inattendu, de béton nu, de cuir noir et de finition métallique, qu’offrent les bureaux de la FFA, sobres et modernes, mettant bien en valeur les toiles vivantes sur ce fond si
rigoureux.


Ornant enfin un large pan de mur, un grand ensemble de cinq larges toiles signe un hommage amoureux à Beyrouth à travers des poèmes en français, en anglais et en arabe. Double hommage donc à l’artiste et ses dernières séries, et à la ville qui l’inspire tant.

L’accrochage rapide et efficace de quelques toiles de l’artiste fait parcourir une sorte de «petite rétrospective» (de ses propres mots), en passant devant des toiles faites en Californie, où Hiba Kalache a longtemps vécu avant de revenir à son Liban natal il y a trois ans, et connaître de fantastiques changements dans ses peintures.
De cette première longue période sont présentées...

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