Rechercher
Rechercher

À La Une - Révolte

La Turquie craint une opération punitive de Damas

Ban écrit à Assad ; la banlieue damascène toujours bombardée par le régime.
La Turquie estime à environ 700 le nombre de missiles sol-sol de différentes portées dont dispose le régime du président syrien Bachar el-Assad et connaît précisément les sites où ils sont déployés, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans le quotidien progouvernemental Sabah paru hier, après que 28 pays de l’OTAN eurent donné mardi leur aval à la demande d’Ankara de déployer des missiles sol-air Patriot le long de sa frontière avec la Syrie. M. Davutoglu a dans la foulée indiqué que la communauté internationale craignait une opération punitive du régime syrien envers les pays qui ont réclamé son départ, notamment la Turquie, si celui-ci sentait la fin s’approcher. La Turquie a répété à plusieurs reprises que le déploiement de missiles Patriot était une mesure strictement défensive.

Armes chimiques
Toujours au niveau diplomatique, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé hier soir toutes les parties à arrêter « immédiatement » les combats en Syrie et parvenir à une solution politique, au cours d’une conférence de presse à Koweït. En outre, M. Ban a écrit au président syrien Bachar el-Assad pour l’avertir que l’utilisation d’armes chimiques serait un « crime scandaleux aux conséquences désastreuses », a indiqué hier le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky, qui a ajouté que la responsabilité fondamentale du gouvernement syrien est d’assurer la sécurité de cet arsenal « d’armes chimiques ». Les États-Unis entre autres craignent que le président Assad n’ait recours aux armes chimiques si sa situation empire, ou qu’il ne contrôle plus ce type d’armement, selon les propos hier de la secrétaire d’État Hillary Clinton.
Même son de cloche pour l’État hébreu, selon le quotidien israélien Maariv qui a révélé hier que des troupes israéliennes étaient prêtes à intervenir militairement au cas où ces armes chimiques venaient à être utilisées, précisant que ces troupes seraient au nombre de 75 000, sans compter les différents commandos.
La diplomatie américaine a en outre assuré hier ne pas être au courant de propositions « concrètes » d’asile pour le président syrien Bachar el-Assad qui auraient été faites par des pays d’Amérique latine.
Le département d’État a également annoncé hier que la secrétaire d’État participera le 12 décembre à Marrakech à la réunion internationale des « Amis du peuple syrien ». La réunion de Marrakech, la 4e du groupe des « Amis du peuple syrien » au niveau ministériel et la première depuis celle de Paris en juillet, permettra aux États-Unis de consulter la centaine de leurs partenaires sur « les meilleurs moyens de continuer de soutenir l’opposition syrienne et les efforts pour stopper le bain de sang », selon un communiqué du département d’État.
D’ailleurs, des représentants de plusieurs groupes de l’opposition syrienne étaient secrètement réunis hier en Turquie dans l’espoir de resserrer les rangs et asseoir leur crédibilité afin d’obtenir une aide accrue des pays étrangers dans leur lutte.

Golan
Sur le terrain, près de 70 personnes au moins ont été tuées hier dans les bombardements de l’artillerie et des chasseurs-bombardiers de l’armée syrienne à travers le pays ainsi que les violents combats entre soldats et rebelles dans la banlieue de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La banlieue de Damas est désormais au cœur des combats, le régime ayant lancé jeudi dernier une opération militaire pour reconquérir un rayon de huit kilomètres autour de la capitale, qu’il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts. De son côté, le journal el-Watan, proche du pouvoir, a rapporté que « l’armée a continué de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l’aéroport international (...) tuant et blessant des dizaines de terroristes ».
Dans le nord du pays, le consul honoraire du Maroc à Alep a été tué par des hommes armés se trouvant à bord d’un taxi alors qu’il sortait d’un hôtel de la métropole en compagnie de deux autres hommes, selon l’OSDH. Dans ce contexte, la Hongrie a fermé son ambassade à Damas et évacué ses diplomates.
Dans la province d’Idleb, sept soldats ont péri dans « une attaque rebelle sur un barrage au sud de Maaret el-Noomane sur la route Damas-Alep », a rapporté l’OSDH.
Par ailleurs, un obus de mortier tiré hier à partir du territoire syrien s’est abattu par erreur sur la partie du plateau du Golan occupée par Israël, sans faire ni victimes ni dégâts, a indiqué une porte-parole de l’armée israélienne.

(Sources : agences et rédaction)
La Turquie estime à environ 700 le nombre de missiles sol-sol de différentes portées dont dispose le régime du président syrien Bachar el-Assad et connaît précisément les sites où ils sont déployés, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans le quotidien progouvernemental Sabah paru hier, après que 28 pays de l’OTAN eurent donné mardi leur aval à la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut