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À La Une - Révolte

Violents combats à Damas et à Alep

Le chef du Parlement iranien en Turquie.

Les combats faisaient toujours rage samedi a Alep, dans le nord de la Syrie. Francisco Leong/AFP

Après une nuit de combats, Qadam et Tadamoun, deux quartiers pauvres du sud de Damas depuis lesquels les rebelles tentent de prendre la capitale, étaient toujours samedi le théâtre d'affrontements et de tirs de l'artillerie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

L'autre grande ville du pays, Alep (nord), toujours disputée après cinq mois de guérilla urbaine, était également déchirée par des combats meurtriers, a ajouté l'OSDH, qui a aussi fait état de bombardements sur les provinces de Deraa (sud), d'Idleb (nord-ouest) et de Deir Ezzor (est).

 

Ces dernières semaines, les rebelles ont gagné du terrain dans l'est, chassant l'armée d'un important secteur proche de l'Irak, ainsi que dans le nord, où ils tiennent désormais une large zone à la lisière de la Turquie dans les provinces d'Alep et d'Idleb.

 

De son côté, le régime a réduit ses ambitions territoriales pour se concentrer sur une ligne partant du sud, passant par Damas et le centre de la Syrie et rejoignant le pays alaouite et la côte, dans le nord-ouest, estiment des analystes.

 

Dans la province d'Alep, les rebelles s'apprêtent à lancer un assaut sur une des dernières places fortes de l'armée, la base Cheikh Souleimane. Pour eux, sa prise est inéluctable : "C'est une question de jours", affirment-ils.

 

"Le jour où Cheikh Souleimane tombe, c'est tout l'ouest d'Alep qui sera enfin libéré. Et en 45 jours, Alep sera à son tour délivrée", promet cheikh Taoufik, un chef rebelle local.

 

Vendredi, 61 personnes ont péri dans des violences à travers le pays, dont 21 à Damas et dans sa région proche, selon l'OSDH, qui a recensé plus de 40.000 morts depuis mars 2011 dans le conflit armé déclenché par la répression d'une contestation populaire.

 

Larijani en Turquie

Sur le front diplomatique, le chef du Parlement iranien Ali Larijani est attendu en Turquie, au lendemain d'une rencontre avec Bachar el-Assad à Damas. Grand allié de Damas, l'Iran a durement condamné l'éventuelle installation de missiles Patriot à la lisière de la Syrie, qui y a vu une "nouvelle provocation" d'Ankara, fervent soutien de la rébellion.

 

(Lire aussi : Les Patriot sont une « nouvelle provocation » d’Ankara, affirme Damas)

 

Moscou a également dénoncé ce déploiement, l'Otan tentant de rassurer en affirmant qu'il s'agissait d'une mesure "uniquement défensive".

 

"Certains envoient des armes pour instaurer la démocratie en Syrie. Je ne pense pas qu'on puisse instaurer la démocratie avec des RPG (lance-roquettes). L'Iran prône un dialogue politique pour une solution politique. Nous sommes contre toute sorte d'intervention militaire en Syrie", a déclaré M. Larijani lors d'une visite à Beyrouth vendredi soir.

 

(Lire aussi : Larijani à Beyrouth : ...Ils n’ont pas les moyens de déstabiliser le Liban)

 

 

Appelant régime et opposition au dialogue, il s'en est pris sans les nommer au Qatar, à l'Arabie Saoudite et à la Turquie, principaux soutiens et bailleurs de fonds de l'opposition, les accusant d'"aventurisme".

 

Sur le terrain, aux portes de la Turquie, un calme précaire régnait samedi à Rass Al-Aïn, théâtre de combats ces derniers jours entre des centaines de combattants kurdes et islamistes, laissant craindre une guerre ouverte, selon l'OSDH.

 

Vendredi, les principaux mouvements kurdes avaient formé une force militaire unie pour affronter les jihadistes qui ont violemment combattu des combattants du Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), accusés par les rebelles de faire le jeu du régime de Bachar el-Assad.

 

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