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Liban - Événement

La municipalité de Byblos montre l’exemple en termes de sauvegarde du patrimoine

Le Centre culturel de Byblos a récemment reçu de nombreux spécialistes pour une conférence sur la protection de l’héritage culturel, organisée sous le patronage du président Michel Sleiman, en collaboration avec le PNUD et l’UNISDR.

Au terme de la conférence, les participants ont pu visiter la ville de Jbeil.

Dans la continuité de la conférence nationale sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles qui s’est tenue au Grand Sérail, la cité médiévale de Byblos a récemment reçu à son tour des experts internationaux et différentes agences des Nations unies autour de la problématique: «Protéger l’héritage culturel».
Le président de la municipalité, Ziad Hawat, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Aridi, ainsi que des représentants venus d’Italie, de Jordanie, de Turquie et du Japon ont fait le déplacement pour l’événement.
Le but de cette conférence était de sensibiliser les participants sur les risques qui menacent les sites appartenant au patrimoine culturel mondial dont Jbeil fait partie, mais aussi de discuter des stratégies pratiques pour renforcer la résistance de ces sites, ô combien vulnérables. Les différents objectifs de la conférence étaient d’exposer les différents risques auquel sont soumis les sites patrimoniaux appartenant à l’héritage culturel du pays, échanger et partager les expériences d’autres pays soumis aux mêmes risques, faire le bilan du partenariat entre la ville de Byblos et Venise, et mettre en marche une plateforme internationale pour la protection du patrimoine.
Ziad Hawat a ouvert la conférence en mettant l’accent sur l’importance du tourisme pour une ville telle que Byblos avant de conclure: «Nous ne pouvons pas imaginer l’Égypte sans ses pyramides. Il en va de même pour le Liban, nous ne pouvons pas imaginer le pays sans Byblos et Baalbeck.» Ce fut ensuite au tour de Margareta Wahlstrom, sous-secrétaire générale pour la Réduction des risques des catastrophes auprès des Nations unies, de prendre la parole. Elle a commencé par saluer les efforts qui ont été faits, bien qu’ils ne soient pas encore suffisants pour résister aux possibles catastrophes naturelles. Mme Wahlstrom a aussi évoqué un fonds international pour la sauvegarde des villes figurant au patrimoine mondial de l’Unesco. «Le maire de Kuzco en charge du Machu Picchu m’a dit un jour qu’il fallait mettre en place ce fonds. Je sais bien que ce n’est pas une idée très populaire en temps de crise, mais je suis sûre que nous parviendrons à le mettre en place», a-t-elle déclaré. Elle a ensuite salué le partenariat mis en place entre la ville de Byblos et Venise avant de rappeler que «rien n’est possible sans la participation du gouvernement. La présence du ministre Ghazi Aridi est une chose positive qui montre l’engagement du gouvernement».
Le ministre des Travaux publics et des Transports a précisé qu’il s’exprimait au nom du président et du Premier ministre lorsqu’il a insisté sur «l’importance de travailler objectivement et sans parti pris politique lorsqu’il s’agit de la sécurité des citoyens». Et de poursuivre: «Il s’agit de notre héritage commun, cela va bien plus loin que certaines considérations politiques. Les conflits politiques ne sont pas une excuse pour négliger notre patrimoine. Nous devons tous travailler main dans la main pour mener à bien les projets du Programme des Nations unies pour le développement.» M. Aridi a conclu son allocution en rendant hommage à la collaboration efficace entre l’UNDP, le gouvernement et les municipalités.

Avec Venise, une opportunité sans pareille
Pierpaolo Campostrini, représentant de la ville de Venise, est venu spécialement pour parler des risques auxquels sont exposées les zones côtières telles que Byblos et Venise autour d’une question précise: «Quelle est la vulnérabilité des sociétés modernes face à la destruction de leurs biens culturels?» Il a rappelé que l’économie des deux villes était tributaire du tourisme et de l’activité portuaire, avant d’exposer le plan d’urgence mis en place par la municipalité de Venise. Trente-trois volontaires, dont 55% sont diplômés, ainsi que douze architectes, ingénieurs et restaurateurs participent activement à ce plan en organisant des formations ouvertes au grand public et en participant à des événements relatifs à la préservation des biens culturels. Une organisation millimétrée et bien rodée, qui représente un exemple que la municipalité de Byblos souhaite suivre.
Selon M. Campostrini, «il est très important d’avoir ce type d’échanges pour deux raisons. Tout d’abord car nous pouvons aider les villes avec notre expérience. Ensuite parce que l’échange avec les autres villes nous permet de prendre du recul sur nos actions. Grâce à cet échange, nous sommes en mesure de comprendre quelles ont été nos erreurs». «Avec de telles collaborations, nous apportons une idée, notre partenaire en avance une autre, et de cette façon nous disposons tous deux de deux idées. C’est un enrichissement permanent pour les deux parties», a-t-il ajouté.
La dernière partie de la conférence a été consacrée aux travaux mis en place par la municipalité de Byblos et aux problèmes auxquels la ville est confrontée. Tony Sfeir et Martine Francis ont exposé les défis et difficultés que la ville rencontre pour renforcer la sécurité. Ils ont tout d’abord montré les avancements de la restauration de la muraille qui se trouve au sud de la ville avant d’entrer dans le vif du sujet en évoquant la question polémique du débarcadère moderne. Entre la destruction complète du débarcadère ou une remise à neuf de celui-ci avec de nouvelles normes, la question n’a pas été tranchée, mais elle a suscité de nombreuses interrogations de la part de l’assemblée. Pour finir, Mme Francis a annoncé le projet de construction d’un brise-lames au large des côtes.
À l’issue de la conférence, les intervenants ont été invités à se rendre à la citadelle médiévale qui surplombe la ville pour une visite guidée en bonne et due forme. Ils sont ensuite montés dans des navettes électriques mises à disposition par la municipalité pour aller déjeuner.
Dans la continuité de la conférence nationale sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles qui s’est tenue au Grand Sérail, la cité médiévale de Byblos a récemment reçu à son tour des experts internationaux et différentes agences des Nations unies autour de la problématique: «Protéger l’héritage culturel». Le président de la municipalité, Ziad Hawat, le...

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