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Culture - Portrait

Sébastien Boin et la passion des musiques méditerranéennes

Le jeune chef d’orchestre et chef de chœur français Sébastien Boin, fondateur de l’ensemble instrumental C barré, a récemment dirigé, à Paris, la cantate profane du compositeur libanais Zad Moultaka « Ené béké » (« Je pleure »).

Sébastien Boin et Zad Moultaka.

C’est peut-être parce qu’il est né à Marseille et d’ascendance espagnole que Sebastien Boin se sent si naturellement attiré par les musiques méditerranéennes. Il commence par l’apprentissage de la guitare classique et le flamenco qu’il affectionne tout particulièrement, le familiarise déjà avec certaines sonorités orientales de la musique.
Lors de ses études de musicologie à la Sorbonne, Sébastien Boin entend parler pour la première fois du compositeur Zad Moultaka, dont la musique vocale est assez régulièrement programmée par des chœurs de la région parisienne. Mais c’est dans le cadre d’une commande effectuée à Zad Moultaka par Muzicatreize, célèbre ensemble vocal marseillais, fondé et dirigé par Roland Hayrabedian, que s’effectue la véritable rencontre musicale et humaine entre le jeune chef et le compositeur.
Pour Sébastien Boin, «Zad Moultaka est l’un des meilleurs compositeurs vivants. Il ne se situe dans aucune des deux grandes écoles françaises actuelles de composition, celle très expérimentale de l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) et celle néoclassique de Radio-France. Tout est nécessaire dans la musique de Moultaka, pas de fioritures, pas de gadgets musicaux. La liberté de son langage musical et son intégrité font que sa musique restera pour la postérité.»
Cette rencontre avec Zad Moultaka a donné l’envie à Sébastien Boin de découvrir d’autres musiques orientales et, avec C barré, son ensemble de chambre composé d’une vingtaine de musiciens, il explore aussi le travail de Saed Haddad, un jeune compositeur jordanien de plus en plus joué par des formations occidentales de musique savante, notamment aux États-Unis.
Sebastien Boin fait partie de la jeune génération de chefs qui veulent s’affranchir des étiquettes et qui peuvent pratiquer également la direction de chœur ou la direction d’orchestre, la musique contemporaine ou la musique romantique. C’est grâce à des interprètes sensibles et dotés d’une telle curiosité musicale que des répertoires parfois injustement ignorés peuvent trouver leur épanouissement et leur public.

Zeina SALEH KAYALI
C’est peut-être parce qu’il est né à Marseille et d’ascendance espagnole que Sebastien Boin se sent si naturellement attiré par les musiques méditerranéennes. Il commence par l’apprentissage de la guitare classique et le flamenco qu’il affectionne tout particulièrement, le familiarise déjà avec certaines sonorités orientales de la musique. Lors de ses études de...

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