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Liban

Majdalani : Nous n’envisageons pas actuellement un amendement de la loi 174


Le président de la commission parlementaire de la Santé, le Dr Atef Majdalani, persiste et signe : « Le but ultime de la loi antitabac 174 est de préserver la santé du citoyen. » Commentant la manifestation organisée hier par les propriétaires des restaurants, hôtels et boîtes de nuit pour protester contre l’application de la loi 174, le Dr Majdalani a souligné à L’Orient-Le Jour que « la loi a été votée à la Chambre à l’unanimité ». « Pas un seul député n’a émis une réserve sur la loi, parce qu’ils sont tous convaincus des effets néfastes du tabagisme, même passif, ajoute-t-il. Les dangers liés au tabagisme ne sont plus à démontrer. Plusieurs études mondiales menées dans ce sens ont souligné le lien entre le tabac et les maladies cardio-vasculaires et certaines formes de cancer. Au Liban, le traitement des maladies liées au tabagisme coûtent 350 millions de dollars par an. De plus, le tabagisme est à l’origine de 3 500 décès annuellement. Il s’agit d’un problème social, économique et de santé. »
Cette loi « ne bénéficie pas à une catégorie au détriment d’une autre », insiste encore le Dr Majdalani, « mais elle a été promulguée pour protéger la santé du citoyen ». Il explique dans ce cadre que des études menées en Europe ont montré qu’« avec l’instauration de la loi antitabac, le risque des infarctus du myocarde chez les personnes âgées de moins de 50 ans a été diminué de 20 % ».
Et d’ajouter : « La liberté d’expression est garantie par la loi et la Constitution. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui (hier). En ce qui concerne la désobéissance, elle est dirigée contre le gouvernement qui représente le pouvoir exécutif. »
La Chambre envisage-t-elle un amendement de la loi de manière à accorder des licences pour des bars à chicha? « Pas pour l’instant, affirme le Dr Majdalani. Attendons voir comment se déroulera l’application de la loi. Nous sommes toutefois ouverts au dialogue. »
Le député indique en outre que dans le cadre de la loi, « un endroit fermé a été défini comme tout endroit ayant un plafond et plus de deux murs ». De plus, « au Liban, nous avons plus de 300 jours de soleil par an ». Donc, les conditions pour l’application de la loi ne sont pas très contraignantes.
Sur le plan économique, la situation n’est pas tout aussi déplorable, contrairement à ce qu’essaient d’insinuer les propriétaires des restaurants, hôtels et boîtes de nuit. « Dans les pays qui nous ont précédés dans l’application de la loi antitabac, le chiffre d’affaires des restaurants n’a pas diminué, puisqu’une nouvelle catégorie de clientèle a émergé », a relevé le Dr Majdalani.
En réponse enfin à l’argument selon lequel les députés réunis en commission parlementaire n’ont pas tardé à écarter les restaurateurs des débats autour de la loi antitabac, le Dr Majdalani note que dans le cadre de leur travail, « les commissions parlementaires consultent toutes les parties concernées par une loi ». « Par la suite, les députés débattent seuls de la question et prennent la décision qu’ils estiment appropriée, a-t-il déclaré. Nous écoutons toutes les parties, mais personne n’est associé au mécanisme de décision. »
Le président de la commission parlementaire de la Santé, le Dr Atef Majdalani, persiste et signe : « Le but ultime de la loi antitabac 174 est de préserver la santé du citoyen. » Commentant la manifestation organisée hier par les propriétaires des restaurants, hôtels et boîtes de nuit pour protester contre l’application de la loi 174, le Dr Majdalani a souligné à...

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