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À La Une - Interview

Carlos Eddé à « L’OLJ » : Voilà pourquoi il est nécessaire d’ôter le monopole de la résistance au Hezbollah…

Carlos Eddé : « Après l’occupation israélienne et l’occupation syrienne, nous vivons une occupation iranienne. »

Dans une interview accordée hier à L’Orient-Le Jour, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a mis en garde contre l’emploi du terme « résistance » qui peut engendrer une multitude d’interprétations.


« Après l’occupation israélienne et après l’occupation syrienne, nous vivons une occupation iranienne puisqu’une partie du territoire libanais est contrôlée par une milice armée commandée par l’Iran et échappe à l’autorité de l’État », explique M. Eddé. « Étant donné que toute occupation peut être contrée par une résistance, et que toute résistance a pour devoir de s’armer, cela peut engendrer une multitude d’interprétations au terme résistance, d’où la nécessité d’enlever le monopole de la résistance au Hezbollah », dit-il.


« Si le Hezbollah maintient son monopole des armes sous le concept de la résistance, il y a un risque de voir ceux qui sont contre l’occupation iranienne s’armer suivant le même concept, ou ceux qui s’opposent aux agressions syriennes aux frontières libanaises faire de même, vu l’indifférence de l’armée libanaise. Nous sommes alors dans un cercle vicieux. La résistance est un terme générique, de laquelle s’agit-il ? » s’interroge M. Eddé.
Abordant l’affaire de l’assassinat du chef de la branche des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan, Carlos Eddé a salué le discours du président de la République, Michel Sleiman, qui a appelé à l’accélération de l’enquête dans le dossier Samaha. Mais cela ne l’empêche pas de s’interroger : « Pourquoi avoir attendu l’attentat pour accélérer un dossier aussi important et aussi dangereux ? D’autre part, qui va protéger maintenant les enquêteurs et les juges alors que celui qui les protégeait a été tué ? »


Carlos Eddé s’est aussi demandé « pourquoi l’armée prend aujourd’hui des mesures pour empêcher la violence et le chaos alors qu’elle ne l’a pas fait le 7 mai 2008 et le 23 janvier 2007. Pourquoi n’a-t-elle pas eu la même attitude? Pourquoi y a-t-il toujours deux poids et deux mesures? ».


Le Amid du BN s’est dit contre les violences et l’anarchie qui ont été observées lors des funérailles de Wissam el-Hassan, « tout en comprenant parfaitement le sentiment de révolte de certains ». Il s’est prononcé en faveur du sit-in des jeunes du 14 Mars devant le Sérail, précisant qu’« on ne fait pas de politique en consultant les capitales étrangères mais pour atteindre des objectifs, et l’opinion internationale sera forcée de suivre ceux qui ont le courage de soutenir leurs propres opinions ».


Quant aux élections législatives et la proposition d’élections anticipées, Carlos Eddé a tenu à réitérer le soutien du Bloc national à une loi électorale basée sur les circonscriptions uninominales. « Envisager des élections anticipées selon la loi de 1960 n’est pas possible », a-t-il dit. « Cette loi aboutit à un Parlement où les députés ne sont pas redevables aux électeurs, mais à leurs têtes de listes. Elle est catastrophique. »

Dans une interview accordée hier à L’Orient-Le Jour, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a mis en garde contre l’emploi du terme « résistance » qui peut engendrer une multitude d’interprétations.
« Après l’occupation israélienne et après l’occupation syrienne, nous vivons une occupation iranienne puisqu’une partie du territoire libanais est contrôlée par une milice...
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