Rechercher
Rechercher

Agenda - Rencontre

Le livre « ne mourra pas à l’ère du numérique... »

À l’occasion du prochain Salon du livre francophone, le président de la Bibliothèque nationale de France, Bruno Racine, donnait une conférence sur « le livre et le numérique » à la Résidence des Pins.
« La peinture n’est pas morte du fait de la photographie et du cinéma. » C’est ainsi que le président de la Bibliothèque nationale de France, Bruno Racine, refuse une vision néfaste de l’arrivée du numérique. Invité à la Résidence des Pins dans le cadre d’une série de conférences, il y voit au contraire une révolution comparable à celle de Gutenberg. L’électronique entre désormais dans toutes les étapes du livre, de l’écriture à la lecture, en passant par l’imprimerie.
Bruno Racine souligne un paradoxe. On se demande si le livre est en train de périr alors même qu’il est à son apogée. « On n’a jamais autant lu qu’aujourd’hui. » La production est désormais très peu coûteuse. En 2012, c’est près de 70 000 livres qui auront été publiés en France. D’autre part, le rêve d’une bibliothèque universelle apparaît de plus en plus possible. Et les grandes œuvres n’ont jamais été aussi facilement accessibles.
Cependant, Bruno Racine n’hésite pas à poser des limites à cet optimisme. La préservation des données numériques reste fragile. La Bibliothèque nationale de France travaille d’ailleurs à la conception d’un système de sauvegarde des données. Se pose également la question de la masse de données. Faut-il tout enregistrer et maintenir un principe d’exhaustivité ?
Malgré tout, le numérique reste facteur de création. À ce titre, l’écriture de romans ou de nouvelles en s’imposant des contraintes s’est développée sur le web. S’inspirant d’une nouvelle d’Hemingway, « For sale : baby shoes, never worn » (« À vendre : chaussures bébé, jamais portées »), le site 6mots.com propose à des auteurs amateurs d’écrire des récits en exactement six mots.
En affirmant que les plus grands utilisateurs de livre numérique sont de grands lecteurs papiers, Bruno Racine casse le préjugé tenace qui voudrait que l’utilisation d’Internet et de l’électronique nous abêtirait.

Progrès
Améliorant la diffusion des œuvres, le numérique favorise l’accès à la culture. Et il se prête très bien aux revues scientifiques. Ces dernières peuvent désormais actualiser facilement et rapidement les travaux publiés.
Le président de la Bibliothèque nationale de France termine par le fait que le numérique peut favoriser le développement de l’éducation dans de nombreux pays sans augmenter l’utilisation de papier.
« La peinture n’est pas morte du fait de la photographie et du cinéma. » C’est ainsi que le président de la Bibliothèque nationale de France, Bruno Racine, refuse une vision néfaste de l’arrivée du numérique. Invité à la Résidence des Pins dans le cadre d’une série de conférences, il y voit au contraire une révolution comparable à celle de Gutenberg....