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Culture - Photo

Essen, entre « Hier (et) Aujourd’hui », une explosion de couleurs...

Au Kulturzentrum, Agnes Walleck expose une vingtaine de clichés qui montrent le nouveau visage d’Essen, une ex-cité sidérurgique allemande reconvertie en ville culturelle.

En rouge et noir, une ancienne mine à charbon devenue théâtre du souvenir et de l’imaginaire... (50 x 70 cm)

Faire d’anciennes mines de charbon et usines sidérurgiques des théâtres d’ombres et de lumière. En dévoiler la beauté cachée, l’explosion des couleurs sous la noirceur de la houille et de la poussière... dans des images d’une vibrante intensité chromatique.
C’est ce qu’a entrepris Agnes Walleck, directrice d’un centre culturel à Essen, une grande ville allemande qui a longtemps été un centre industriel accueillant les plus importants charbonnages et unités sidérurgiques d’Allemagne, dont le célébrissime empire industriel Krupp. Aujourd’hui reconvertie en cité de services, Essen, qui a été Capitale culturelle européenne en 2010, a transformé ses édifices miniers et ses bâtiments industriels en musées publics servant également de cadre à des pièces de théâtre, des expositions, des concerts et toutes sortes de productions... culturelles cette fois !
Épouse du célèbre photographe allemand Wolfgang Kleber, Agnes Walleck, contaminée par la passion de ce dernier pour la photographie industrielle, s’est laissée guider par lui pour réaliser la série de clichés de l’ancienne mine Zollverein – une petite ville en soi, qui fait partie depuis 2008 du patrimoine de l’humanité – présentée, jusqu’au 31 octobre, au foyer du Kulturzentrum*.
À travers les images, en format moyen, de cette exposition intitulée « Hier-Aujourd’hui », c’est la mutation d’un univers qui est montrée, l’éclosion d’une nouvelle vie qui est captée, l’explosion d’un élan chromatique insoupçonné qui ressort. L’artiste qui, dans une note explicative, indique avoir voulu « attirer l’attention sur ces choses quotidiennes et banales que l’on ne remarque même pas » a mis l’accent sur certains détails de cet ex-espace ouvrier, dans des focus qui leur donnent une perspective particulière.
Si les vues « théâtralisées » des bâtiments miniers sont intéressantes, les « portraits » de tuyaux sont eux d’une esthétique toute particulière. Avec leurs flamboyants ou intense rouille, rouge bleu et turquoise, ils se parent d’une séduction nouvelle qui fait largement oublier leur ancienne fonction... Et quand l’œil décèle, au fil d’un cliché, une petite plante accrochée au pied d’un tube de métal, le symbolisme de ce travail photographique fait tilt !

* École allemande de Jounieh ; près du téléphérique. Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi, de 9h à 19h.
Faire d’anciennes mines de charbon et usines sidérurgiques des théâtres d’ombres et de lumière. En dévoiler la beauté cachée, l’explosion des couleurs sous la noirceur de la houille et de la poussière... dans des images d’une vibrante intensité chromatique. C’est ce qu’a entrepris Agnes Walleck, directrice d’un centre culturel à Essen, une grande ville allemande...

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