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Culture - Événement

La bande dessinée beyrouthine

Coup d’envoi, aujourd’hui, de la cinquième édition du Festival international de la bande dessinée – Beyrouth, l’occasion de découvrir ou approfondir cet art à travers une programmation innovante.

En étroit contact avec la Belgique, fêtant l’anniversaire des Schtroumpfs dans sa dernière édition ou mettant à l’honneur Spirou dans sa première, le Festival international de la BD – Beyrouth (FIBD) se déroule cette année en partenariat avec l’ambassade d’Italie et le COSV, association italienne de solidarité internationale. Ce contact italien vient du Festival international de la BD de Lucques, en Italie, qui a exposé des Libanais lors de son édition de 2010 permettant donc de recevoir des artistes italiens en retour et de découvrir cet autre monde de la BD, différent bien sûr de la traditionnelle influence franco-belge.
Appelée à être euroméditerranéenne, cette édition beyrouthine sera avant tout l’occasion d’exposer une centaine de planches d’artistes libanais, mais aussi des bédéistes du monde entier, à l’exemple de Rita Braga (Portugal), Zograf (Serbie), Sime (Italie), Shennawy (Égypte) ou Othman Selmi (Tunisie). Et même, pour la première fois à Beyrouth, les planches seront mises en vente, attirant de plus en plus de collectionneurs, signe de reconnaissance de cet art, signe aussi «qu’une planche vaut un tableau», selon Rita Saab-Moukarzel, directrice de l’événement.
Organisé par le syndicat des professionnels du graphisme et de l’illustration au Liban, le FIBD souhaite populariser la bande dessinée, encore timidement implantée au Liban, et de changer son image qui balance entre le « livre pour enfants et le divertissement ésotérique », selon Paolo Comoglio, de COSV.
Recevant aussi, comme à chaque édition, un concours Jeunes Talents, qui a permis de découvrir Zeina Abirached par exemple, cette édition est l’occasion de connaître aussi des ateliers innovants. D’une part seront organisés des Music Comics Jam, où tout un chacun pourra s’exercer à la BD au rythme de musiques salsa ou rap. D’autre part, les résultats de «Workshops» réalisés à Beyrouth, Tripoli ou Baalbeck seront exposés et durant lesquels des projets devaient être menés par de petits groupes multiculturels.
Cette dernière initiative du COSV veut mettre en avant cet «instrument facile de dialogue», selon Paolo Comoglio. Ce support, originellement très populaire, «peut facilement se partager sur Internet de nos jours». Il permet, selon lui, de faire tomber les frontières et les préjugés, «promouvoir l’échange et engager la conversation, pour enfin aller plus loin». La BD prend donc visage humain, un véritable lien, «particulièrement pour les plus jeunes».
D’autant que la BD possède sa philosophie, sa vision. Pour Rita Saab-Moukarzel, présidente du syndicat, directrice générale du festival et diplômée de la fameuse école de BD de St-Luc, la BD, c’est faire «rêver et réfléchir». Il faut «réveiller l’esprit, mais pas forcément moraliser». Tout cela, évidemment, pour un message, systématiquement différent, une façon de grandir qui n’est pas réservée qu’aux enfants, mais à chacun, selon sa sensibilité. C’est pourquoi elle préfère notamment les albums uniques aux collections, car ils ont un message précis, s’accordent aux réalités et permettent une plus grande diversité de cet art.
De quoi donner envie de s’intéresser à la bande dessinée, ce «cinéma des pauvres» comme aimait dire Hugo Pratt.
Au programme des trois jours du festival: inauguration, visites des expositions, remise des prix et Music Comics Jam aujourd’hui, samedi 20 octobre, à partir de 16h30. Ouverture de l’exposition de 10h à 20h, demain dimanche 21 octobre, avec un Small Comics Jam à 17h. Enfin, visite des écoles entre 10h et 14h le lundi, avec des Small Comics Jam.
En étroit contact avec la Belgique, fêtant l’anniversaire des Schtroumpfs dans sa dernière édition ou mettant à l’honneur Spirou dans sa première, le Festival international de la BD – Beyrouth (FIBD) se déroule cette année en partenariat avec l’ambassade d’Italie et le COSV, association italienne de solidarité internationale. Ce contact italien vient du Festival international...

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