Une des hyènes endormies est portée par les volontaires de l’association jusqu’à l’avion.
L’association Animals Lebanon a annoncé hier qu’elle envoyait deux hyènes rayées femelles, secourues au sud du Liban, dans un sanctuaire en France. Les deux hyènes ont été envoyées par avion à leur destination : elles devront passer par Bruxelles, d’où elles seront transférées par voie terrestre au sanctuaire « Tonga Terre d’accueil », à Saint-Martin La Plaine, en France.
L’une des hyènes, nommée Rita par l’association, âgée de cinq ans, a été secourue d’un zoo abandonné à Ansar. L’autre, Sarra, âgée de deux ans, a été découverte dans une cage dans un domicile de Saïda. Les deux animaux avaient été capturés dans la nature et gardés en captivité depuis leur enfance.
« Les cas de hyènes blessées par balles ou empoisonnées sans merci sont très nombreux et leurs blessures sont généralement trop graves pour leur permettre de survivre, a déclaré hier Lana el-Khalil, présidente d’Animals Lebanon. Celles qui survivent finissent par vivre une vie de souffrances, enfermées dans des zoos ou vendues à des pet-shops. Sarra a passé les neuf premiers mois de sa vie dans une cage rouillée à l’arrière d’une villa, dans laquelle elle ne pouvait ni se retourner ni se mettre debout. »
Les populations de hyènes sont en déclin au Liban, en raison de la chasse incontrôlée et de la perte de leurs habitats naturels. L’espèce est actuellement classée comme quasiment en danger, sur toute l’étendue de la région où elle est présente, de l’Afrique du Nord jusqu’en Inde, en passant par le Moyen-Orient.
Après avoir secouru les deux hyènes, Animals Lebanon a dû œuvrer plus d’une année pour assurer les papiers nécessaires des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, afin de remplir les conditions d’hygiène permettant leur transfert en Europe. « Ces animaux sont transférés pour leur bien et pour des objectifs de conservation », a constaté le ministre de l’Environnement Nazem Khoury, lorsqu’il a donné son approbation à leur voyage.
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