Rechercher
Rechercher

Sport

Une France à deux visages

Karim Benzema (à droite) à la lutte avec Xabi Alonso, mardi soir sur la pelouse du stade Vicente-Calderon de Madrid. Capables de perdre bêtement contre le Japon comme de bousculer la meilleure équipe du monde, les Bleus présentent toutes les caractéristiques d’une jeune équipe en construction, au potentiel aussi fort que fragile. Javier Soriano/AFP

En l’espace de quatre jours, les Bleus ont montré qu’ils étaient capables de perdre bêtement contre le Japon et de bousculer la meilleure équipe du monde, deux symboles d’une jeune équipe en construction, au potentiel aussi fort que fragile. « Je sais les joueurs que j’ai et j’ai confiance en eux même s’ils ont un manque d’expérience internationale », a résumé Didier Deschamps, juste après le match nul arraché mardi in extremis à Madrid face à l’Espagne (1-1).
« Je pense qu’il faut toujours être lucide. La meilleure équipe du monde et d’Europe, on l’a rencontrée ce soir. Mais nous avons des qualités. Après, il faut juste du temps », a ajouté le sélectionneur de l’équipe de France. Parfaitement conscient des lacunes de son groupe, étalées au grand jour vendredi face au Japon (1-0), Didier Deschamps a apprécié la capacité de réaction de ses troupes qui, dans un contexte difficile, ont su revenir au score contre les champions du monde et doubles champions d’Europe en titre.
Il y a quatre mois, en quart de finale de l’Euro, les Bleus de Laurent Blanc avaient affiché un visage tout autre. Obsédés par l’idée de défendre, ils s’étaient inclinés 2-0. Malgré ce changement d’attitude et un résultat positif à la clé, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille connaît trop bien le football et ses aléas pour verser dans l’euphorie, bien au contraire. « Ce n’est pas parce qu’on a fait match nul en Espagne qu’on est les plus beaux, les plus forts », a-t-il ainsi souligné. « Je ne vais pas demander de l’indulgence mais c’est une jeune équipe. On ne fait pas tout bien. Il y a une marge de progression et c’est important qu’ils reçoivent un soutien. »  Même si certains d’entre eux ont présenté ce match nul comme une victoire, les Bleus ont tenu à peu près le même discours mesuré à l’heure d’évoquer leur performance, persuadés que ce match va les aider à mûrir. « Il ne faut pas s’enflammer mais si on garde les pieds sur terre, ça peut être de bon augure », a notamment confié le Parisien Jérémy Ménez. « C’est un match plein et une référence pour la suite. Il va falloir s’appuyer dessus mais la route est encore longue jusqu’au Mondial », a complété le buteur Olivier Giroud.

« La route est encore bien longue »
« On ne va pas s’enflammer, on n’est pas champion du monde mais sur un match comme ça, cela prouve que l’on peut élever notre niveau de jeu. Maintenant il faut répéter et être régulier. On peut faire des bonnes choses par la suite », a estimé pour sa part Mathieu Valbuena.
Avec son match nul décroché contre la Roja, l’équipe de France est toujours en course pour se qualifier directement pour le Mondial 2014 puisqu’elle occupe, en compagnie de l’Espagne, la tête du groupe I de la zone Europe. « Avoir sept points sur ces trois premiers matches, c’est bien. Mais la route est encore bien longue », a toutefois rappelé Didier Deschamps. « Si tout se passe bien pour eux comme pour nous, notre confrontation directe à Paris fera la différence mais avant de jouer l’Espagne au Stade de France, nous avons d’autres points à prendre contre les autres équipes », a-t-il ajouté.« On a un objectif, c’est d’aller au Brésil. On doit y être. »
De ces deux matches contre le Japon et l’Espagne, Didier Deschamps a tiré d’autres motifs de satisfaction que celui d’avoir vu son équipe préserver ses chances dans la course à la qualification pour le Mondial 2014. Sur le plan collectif, il a notamment souligné que ce genre de performances était susceptible de servir de référence pour l’avenir et jouer en faveur de la cohésion du groupe. « Je suis content pour les joueurs car si ça peut cimenter les états d’esprit et récompenser les efforts qu’ils font, si ça peut aussi amener un peu plus d’enthousiasme aussi, tant mieux », a-t-il expliqué. D’un point de vue individuel, il a certainement apprécié les performances de Franck Ribéry, Hugo Lloris, Mathieu Valbuena, Blaise Matuidi et Patrice Évra, lequel n’avait plus été aussi en vue avec les Bleus depuis très longtemps. En défense centrale, Mamadou Sakho s’est montré solide à la différence de son voisin Laurent Koscielny. Au retour de suspension de Mapou Yanga-Mbiwa au prochain rendez-vous des Bleus, le 14 novembre à Parme dans le cadre d’un match amical contre l’Italie, le joueur d’Arsenal n’est pas certain d’être de la partie.

©Reuters
En l’espace de quatre jours, les Bleus ont montré qu’ils étaient capables de perdre bêtement contre le Japon et de bousculer la meilleure équipe du monde, deux symboles d’une jeune équipe en construction, au potentiel aussi fort que fragile. « Je sais les joueurs que j’ai et j’ai confiance en eux même s’ils ont un manque d’expérience internationale », a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut