Des centaines de Libanais et de Syriens ont défilé de l'ambassade de Chine à celle de la Russie, pour remercier Moscou et Pékin de leur soutien au régime de Bachar al-Assad.
"Merci la Russie", "Le Liban pour toujours avec la Syrie d'Assad", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.
Moscou et Pékin ont mis leur veto à trois projets de résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU censés faire pression sur le régime de Damas depuis le début de la révolte en mars 2011.
"Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, O Bachar!", ont-ils scandé, criant des slogans hostiles à l'Arabie saoudite et au Qatar, qui soutiennent la rébellion.
Les sympathisants du régime brandissaient des drapeaux de la Syrie, de l'Iran --son principal allié régional--, du Liban et du Hezbollah chiite.
Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré jeudi que même si le parti n'avait pas pris la décision de s'engager dans les combats en Syrie, des membres du puissant parti armé combattaient les rebelles syriens à titre individuel pour soutenir le régime.
Plus tard dans la journée, des centaines de partisans du cheikh radical sunnite Ahmed al-Assir se sont retrouvés au coeur de la capitale libanaise pour apporter leur soutien "à (leurs) frères en Syrie" et appeler à la chute du régime de Damas. Les manifestants arboraient le drapeau des rebelles syriens.
Présent à la manifestation, le cheikh al-Assir a exprimé son opposition au Hezbollah, jugeant le mouvement "complice des crimes de Bachar".
Le Liban, qui a été pendant trois décennies sous la tutelle politique et militaire de la Syrie, reste profondément divisé au sujet du conflit syrien.
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