Rechercher
Rechercher

Culture

Hello Charlie !

Clôture en beauté, par une touche inattendue, amenée par Charlie Winston qui est aussi britannique que son nom l’entend.

Charlie Winston, un vagabond romantique, a conquis la jeunesse du Festival de jazz.

La performance de Winston, Charlie Winston, va tout en douceur, crescendo. Au début, le public, sagement assis, écoute un titre d’ouverture plutôt attendu, les lumières concentrées sur le chanteur multi-instrumentiste. À la fin, tout ce beau monde est debout sur les chaises ou au pied de la scène, en train de danser. Pendant que la star du jour de 34 ans monte les gradins, micro en main, le lieu est empreint d’un doux délire, l’harmoniciste danse comme sur du disco, tout le monde s’amuse, prend un plaisir rare à simplement être là, partageant l’énergie d’une musique qui donne la bougeotte.
Il est rare de voir un ensemble vraiment sympathique, drôle, des musiciens généreux et facétieux à la fois, se dit le spectateur lambda. Tout cela avec un jeu de scène spontané dans un show bien rodé.
Alors on se pique au jeu et on admire une performance pleine de hauts, sans bas, qui va jusqu’au bout, quand les rappels, les reprises s’enchaînent pour le plus grand plaisir du public.
Toujours aussi talentueux qu’à l’époque où il fut découvert par Peter Gabriel, Charlie Winston s’étend, en plus, dans de nouveaux répertoires, il ose plus et réussi souvent. On a pu savourer quelques riffs bienveillants proches des Who, apprécier des synthés qui repoussent quelques décennies en arrière, et se repaître de quelques nouveautés, d’inattendues et même d’exclusivités.
Musicalement, la progression est notable, tout n’est plus aussi facile d’accès, déjà loin est le Hobo. Charlie Winston veut avant tout s’exprimer, il prend les devants, s’adresse à Beethoven, aux femmes, dans des chansons pop, retro, peu importe, car son intégrité assure sa cohérence. C’est aussi ce qui fait (et l’on s’en délecte) son absence totale de prétention : il rit de lui, du public, il oublie son show et commence simplement à causer, à s’expliquer au micro. Il explique d’ailleurs ce qu’il fait dans le monde du jazz : fan devant l’éternel, il en est pétri, il l’a absorbé pour le rendre, mais différemment, à sa façon.
Charlie Winston est un autodidacte impressionnant, issu d’une famille très encline à la musique bien sûr, mais qui a fait sa propre route, à travers ses voyages, son mode de vie, d’habillement, ses messages aussi, grâce à des paroles très porteuses. Si sa rencontre avec le batteur niçois Medi a beaucoup joué ces dernières années, ils démontrent aussi, en se séparant pour se consacrer à leurs projets solos, qu’ils ont l’aisance de musiciens complets. Charlie était entouré pour l’occasion de quatre musiciens vitaux à cette si bonne ambiance, aux styles et aux manières bien différentes et qui ont été l’exotisme, le symbole de cette variation de style, de cette nouvelle complexité dans laquelle s’est lancé avec une certaine réussite le leader britannique.
La touche de jeunesse du Festival de Jazz de Beyrouth, Charlie Winston, a disséminé l’envie de danser. À tel point que de nombreux fans l’ont croisé en club plus tard dans la nuit. Le jeune Hobo aura beau remercier Beyrouth pour son énergie, il le lui aurait bien rendue.
La performance de Winston, Charlie Winston, va tout en douceur, crescendo. Au début, le public, sagement assis, écoute un titre d’ouverture plutôt attendu, les lumières concentrées sur le chanteur multi-instrumentiste. À la fin, tout ce beau monde est debout sur les chaises ou au pied de la scène, en train de danser. Pendant que la star du jour de 34 ans monte les gradins,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut