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Campus - Artiste du Liban

Liliane C., alias Queen Lil, reine de l’expérimental électro

La crinière orage et orange, pleine d’une énergie rageuse, Liliane Chléla s’attaque à ses échantillonneurs, boîte à rythme, processeur multieffets, guitare, iPad, synthétiseur, avec passion.

Liliane Chléla par Tanya Traboulsi.

Ce petit bout de femme, qui rit sans calcul, ne badine pas avec la zic. Le 7 septembre, au café-bar Radio Beirut, c’était la sortie de son premier CD, en collaboration avec Cedrik Fermont, fondateur du label Syrphe, Jawad Nawfal (Munma), Sary Moussa (Radio-KVM) et Maria Kassab. « Cédric contribue à faire connaître les artistes de musique électronique de l’Europe de l’Est, de l’Asie ou de l’Afrique », explique Liliane, alias Queen lil, qui admire ce travail méticuleux animé par une conviction profonde de l’importance de l’ouverture musicale. « Infinite Moment of Composure » est l’aboutissement d’un travail de trois mois, notamment avec « un coéquipier inconditionnel ». « Jawad et moi avons une approche similaire de la musique. Lorsqu’il retravaille mes maquettes, c’est toujours en ajoutant une superbe plus-value », confie l’artiste.

Une mordue de l’expérimental
Après avoir suivi des cours de piano à six ans, Liliane C. s’essaie à la guitare, à la basse et à la batterie. La phase DJ passée, au cours de laquelle elle se produit dans des bars, la musicienne se lance enfin dans la production électronique. Elle assemble alors des instruments hors des sentiers battus, avec l’ambition tenace d’explorer toutes les possibilités. Dans cet univers musical assoiffé de trouvailles, les pédales de guitare électronique côtoient les platines de DJ, les machines électro se branchent à la guitare. Un monde de l’expérimentation où les instruments se touchent et créent un son nouveau. Mais c’est également la rencontre entre le hip hop et l’acoustique que Liliane retraite : un mélange invraisemblable dans un premier temps.
Liliane a une autre corde à son arc. Diplômée en conception graphique de la NDU, elle reconnaît que sa musique s’inspire d’un foisonnement d’images. À l’écoute de Portico Quartet Sleepless, on est surpris par la trame « cinématographique » toute en musique.
Liliane devrait bientôt célébrer le troisième anniversaire de Hezbel Taleta, collectif expérimental d’amis venus d’horizons musicaux différents. Elle participe également au DNB, projet plein d’énergie, à base d’improvisation, de drum et d’électro-acoustique.
Liliane est à la recherche de pureté dans la mise en scène. « Ça permet à l’audience de ne pas être distraite par les effets visuels », affirme-t-elle. Concernant la révolution de la scène musicale beyrouthine, elle pense qu’il est un peu trop tôt pour tirer des conclusions. « Je ne crois pas à la révolution, mais à la culture de la résistance à l’échelle individuelle », conclut-elle.

 

 

Découvrez la musique de Queen lil sur sa page Soundcloud

Ce petit bout de femme, qui rit sans calcul, ne badine pas avec la zic. Le 7 septembre, au café-bar Radio Beirut, c’était la sortie de son premier CD, en collaboration avec Cedrik Fermont, fondateur du label Syrphe, Jawad Nawfal (Munma), Sary Moussa (Radio-KVM) et Maria Kassab. « Cédric contribue à faire connaître les artistes de musique électronique de l’Europe de l’Est, de...
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