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Mikati favorable à des mesures internationales pour déjouer les plans à l’origine du film

Le Premier ministre, Nagib Mikati, a attribué à Israël la responsabilité du film offensant pour le prophète Mohammad.
Dans une allocution qu’il a prononcée lors d’une réunion consultative des pays donateurs, qui s’est tenue au Sérail en présence du coordonateur du secrétaire général de l’ONU au Liban, Derek Plumbly, des représentants du PNUD, Robert Watkins, et de l’Unicef, Anna Maria Lorini, de l’ambassadrice de l’Union européenne, Angelina Eichhorst, du directeur de l’Unrwa Roger Davis et des ambassadeurs de plusieurs pays arabes et occidentaux, M. Mikati a établi un parallèle entre l’objectif du film incriminé et la guerre menée par Israël contre la cause palestinienne, en affirmant qu’ils se rejoignent.
Il a ensuite souligné la nécessité, pour les deux communautés arabe et internationale, de prendre « des mesures pratiques et rapides concrétisant le rejet unanime de ce film et déjouant les plans suspects à l’origine de sa production et de sa diffusion dans un timing douteux ».
« Des mesures de ce genre barreront aussi la voie à toute nouvelle tentative visant les symboles religieux », a insisté M. Mikati.
Entre-temps, les réactions hostiles à la diffusion de ce film se sont poursuivies hier. Le député Tammam Salam a relevé que la rue musulmane rejette la responsabilité du film sur les États-Unis « parce que les populations arabes et islamiques sont habituées aux régimes qui se mêlent de tout et ne peuvent donc pas comprendre la démocratie américaine pour laquelle la liberté d’opinion, même la plus vile, est sacrée ». Il a cependant estimé que les autorités américaines doivent trouver le moyen d’empêcher à l’avenir « ces atteintes aux sentiments des musulmans (...) découlant d’un cerveau sioniste diabolique qui s’efforce de provoquer une discorde islamo-chrétienne ».
À l’opposé, le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a jugé que « l’Occident ne peut pas se targuer de la liberté d’opinion pour ne pas prendre des mesures interdisant ou empêchant ce genre d’atteintes (....) surtout que ceux qui contestent l’Holocauste sont poursuivis en justice et emprisonnés » aux États-Unis.
Cheikh Kabbani, qui s’exprimait devant deux délégations d’ulémas de la Békaa et du Liban-Nord, a « félicité l’Occident pour son inimitié à l’égard de l’islam et pour la propagande qu’il fait au choc des cultures avec le monde musulman ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a pour sa part dénoncé « la rancune, le racisme et l’hypocrisie des producteurs du film ainsi que ceux qui l’ont financé et soutenu ». Il a demandé aux chrétiens et aux musulmans d’œuvrer « sérieusement et fermement pour s’opposer à tous ceux qui portent atteinte à la religion ».
Député d’Amal, M. Hani Kobeyssi a attribué la responsabilité du brûlot à Israël, faisant état d’un « complot sioniste pour provoquer une discorde islamo-chrétienne (...) notamment au Liban ». Soulignant l’attachement d’Amal à l’accord de Taëf, le parlementaire a mis l’accent sur la préservation de la coexistence.
La Jamaa islamiya a abondé dans le même sens dans le communiqué qu’elle a fait paraître hier, tout en appelant les autorités libanaises et arabes à poursuivre en justice les producteurs du film.
Jugeant qu’une atteinte à une religion « touche l’ensemble des religions », le Centre catholique d’information a également plaidé pour un retrait du film et des extraits diffusés sur Internet, et a demandé aux pays occidentaux de promulguer des lois interdisant de dénigrer n’importe quelle religion.
Le Premier ministre, Nagib Mikati, a attribué à Israël la responsabilité du film offensant pour le prophète Mohammad.Dans une allocution qu’il a prononcée lors d’une réunion consultative des pays donateurs, qui s’est tenue au Sérail en présence du coordonateur du secrétaire général de l’ONU au Liban, Derek Plumbly, des représentants du PNUD, Robert Watkins, et de...

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