Les ministères et administrations publiques ainsi que les écoles privées ont observé une grève générale hier.
« Revenir sur l’accord conclu entre le comité de coordination et la commission ministérielle est une grave erreur et pousserait tous les Libanais à descendre dans la rue », a mis en garde le président de l’Union des enseignants du secondaire Hanna Gharib durant le sit-in tenu devant le ministère de l’Éducation à Beyrouth. « Le comité de coordination est plus fort que vous ne l’imaginez », a-t-il déclaré.
Il a ainsi appelé le gouvernement, réuni à Baabda hier matin pour évoquer ce dossier, à approuver rapidement la grille des salaires, afin de ne pas porter préjudice à la nouvelle année scolaire. M. Gharib a par ailleurs refusé toute proposition d’échelonner l’augmentation des salaires, affirmant que « la décision du gouvernement est un test de crédibilité. Quel citoyen libanais vous croira désormais si vous ne parvenez pas à un accord ? » s’est-il demandé. En effet, plusieurs sources citées par l’agence al-Markaziya avaient affirmé que l’augmentation des salaires, qui devrait coûter 1,6 milliard de livres libanaises à l’État, allait être échelonnée sur trois fois.
Du nord au sud du pays, en passant par les grandes villes de la Békaa, des fonctionnaires, des enseignants, des retraités de la fonction publique, se sont joints au mouvement de grève. Des sit-in ont eu lieu devant les ministère du Tourisme, de l’Information, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, des Finances, de l’Économie, des Télécommunications et de l’Éducation. Le syndicat des professions libérales s’est également joint au mouvement, affirmant que « tout retard dans l’approbation de la nouvelle grille des salaires affectait à tort les administrations publiques et leurs employés ». Il a par ailleurs appelé à la tenue d’une conférence de presse urgente dans les bâtiments de l’Électricité du Liban (EDL) « pour informer l’opinion publique de la gravité de la situation ».