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À La Une - Fait divers

Mystère autour du massacre "hors normes" d'une famille anglaise en France

Seules deux petites filles ont survécu.

Une voiture de la Gendarmerie française s'engage, le 5 septembre 2012, sur la route menant vers l'endroit où une famille britannique a été tuée, non loin du lac d'Annecy (centre est de la France). AFP/JEAN-PIERRE CLATOT

Le mystère restait entier jeudi autour du massacre "hors normes" d'une famille de vacanciers britanniques dans l'Est de la France, visée par une fusillade qui a fait quatre morts. Seules deux fillettes, âgées de 4 ans et 7 ans, ont échappé au massacre.

 

Trois personnes sur les quatre trouvées mortes ont été tuées d'une balle dans la tête. Il s'agit du conducteur d'une BMW immatriculée en Grande-Bretagne, de deux femmes trouvées mortes à l'arrière de ce véhicule, et d'un cycliste français, habitant la région et découvert mort à proximité.

 

"Ce qui est sûr c'est qu'on voulait tuer", a déclaré à la presse le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, dénonçant un acte d'une extrême "sauvagerie", "un crime particulièrement horrible" et "hors normes".

 

C'est un vacancier britannique à vélo qui avait découvert, mercredi après-midi le drame, sur un chemin forestier de la commune de Chevaline, en Haute-Savoie, point de départ de randonnées faciles avec des enfants.

 

Les deux fillettes - apparemment soeurs - ont survécu miraculeusement aux tirs nourris : l'une, âgée de 7 ans, est gravement blessée, l'autre, âgée de 4 ans, a été retrouvée indemne, prostrée dans la voiture.

Le procureur a insisté sur le fait que cette fillette était "totalement invisible", "immobile", "dans les jupes" d'une des femmes tuées, alors qu'une polémique a éclaté sur le délai de huit heures avant qu'elle ne soit découverte.

 

Secourue, "elle était manifestement heureuse d'être dans les bras des enquêteurs. Elle a été hospitalisée dans un service pédopsychiatrique", a dit le procureur, selon lequel elle a commencé à parler et pourrait être entendue prochainement.

 

Sa soeur aînée, grièvement blessée à la tête, a quant à elle été plongée en coma artificiel et doit être réopérée, mais ses jours ne sont plus en danger.

Le procureur a rendu hommage aux "réflexes extraordinaires" du premier témoin ayant donné l'alerte, qui se trouve être un ancien de la Royal Air Force. Il avait eu le réflexe de mettre l'enfant blessée en position latérale de sécurité.

 

Le magistrat s'est refusé à privilégier toute hypothèse - règlement de comptes ou autres - et a appelé à la prudence quant aux liens qui unissaient les victimes, en l'attente d'une identification formelle.

 

Le père de famille auquel appartient la voiture, est "né en Irak" et vivait depuis de nombreuses années en Grande-Bretagne, a-t-il néanmoins confirmé. De source policière, cet homme de 50 ans s'appelle Saad al-Hilli, il est domicilié dans la grande banlieue sud de Londres, dans le comté du Surrey.

La police britannique a perquisitionné jeudi à son domicile, une maison à colombage d'un quartier résidentiel de Claygate, a constaté l'AFP. Un facteur a indiqué que le propriétaire "habitait dans la maison depuis environ trois ans" et avait l'air d'un homme agréable".

 

A une adresse correspondant au siège de son entreprise de conception de systèmes informatiques, un homme se présentant comme son comptable, Julian Stedman, est apparu très choqué. A la question de savoir s'il connaissait des ennemis à Saad al-Hilli, il a répondu : "Aucun à ma connaissance". Confirmant que la famille était en vacances depuis la fin août dans les Alpes françaises, il a déclaré n'avoir pas eu de nouvelles depuis.

 

La famille s'était enregistrée dans un petit camping trois étoiles voisin du lieu du massacre, à Saint-Jorioz, près du lac d'Annecy, y séjournant dans une modeste caravane blanche.

 

Dans la banlieue de Londres, une école primaire a confirmé avoir une élève du nom de Zainab al-Hilli, âgée de 7 ans. Son âge correspond à celui de la fillette grièvement blessée dans la fusillade.

 

La plus âgée des femmes tuées est de nationalité suédoise, a indiqué de son côté le ministère suédois des Affaires étrangères. Un passeport irakien a par ailleurs été retrouvé.

 

"Fusillade terrible et tragique en France", a réagi sur Twitter le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague. "L'équipe de l'ambassade britannique est sur place. Nos pensées vont aux jeunes filles qui ont survécu et à la famille", a-t-il ajouté.

Le mystère restait entier jeudi autour du massacre "hors normes" d'une famille de vacanciers britanniques dans l'Est de la France, visée par une fusillade qui a fait quatre morts. Seules deux fillettes, âgées de 4 ans et 7 ans, ont échappé au massacre.
 
Trois personnes sur les quatre trouvées mortes ont été tuées d'une balle dans la tête. Il s'agit du conducteur d'une BMW...
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