Rechercher
Rechercher

À La Une - L’éclairage

Les bombardements syriens de villages chrétiens frontaliers : un message multidirectionnel

Le bombardement syrien de villages chrétiens frontaliers au Akkar a focalisé l’attention des dirigeants et des hommes politiques libanais qui y ont vu une escalade.
Contrairement à d’autres villages sunnites, visés sous divers prétextes par l’artillerie syrienne, les localités chrétiennes étaient restées à l’abri des tirs. Plus maintenant. Selon un membre du 14 Mars, il faut voir dans cette évolution de l’agression syrienne contre le Liban des messages multidirectionnels, le principal étant adressé au président Michel Sleiman. Damas est en effet irrité par les positions que le chef de l’État adopte depuis la fête de l’Armée, le 1er août. Il est également indisposé par les récentes déclarations du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui se recoupent avec celles de l’opposition, ainsi que par la campagne que celle-ci mène pour l’expulsion de son ambassadeur à Beyrouth et pour le gel des traités libano-syriens.
Last but not least, le bombardement des localités chrétiennes serait un message adressé à l’Occident, et plus particulièrement au Vatican. À la veille de la visite du pape Benoît XVI, la Syrie semble vouloir leur faire comprendre qu’elle représente un facteur incontournable pour la protection des chrétiens de la région.
Déjà, dans la foulée de la guerre en Irak et de l’exode des chrétiens de ce pays vers le Liban et la Syrie, le régime syrien avait dépêché son vice-président, Farouk el-Chareh, au Vatican, pour une mission qui avait été jugée extrêmement importante dans les milieux diplomatiques, dans la mesure où la Syrie s’était instituée à l’époque comme la protectrice des minorités chrétiennes d’Orient.
Si, aujourd’hui, la Syrie justifie ses actes belliqueux contre le Liban par le chaos qui règne, selon elle, à la frontière, et multiplie ses plaintes sur ce plan à l’encontre du Liban, elle semble oublier un détail : c’est elle qui a refusé depuis le sommet libano-syrien de 2008 toutes les initiatives présentées par Beyrouth pour la délimitation des frontières, à commencer par le nord. Entre-temps, le Liban s’est efforcé, seul, d’assurer un contrôle des frontières est et nord, en bénéficiant notamment, après l’approbation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, de l’aide du contingent allemand de la Finul, puis en déployant récemment l’armée à la frontière nord.
Ce qui est sûr, c’est qu’une situation trouble dans ce secteur sert les intérêts de la Syrie qui n’a jamais pu étayer ses plaintes contre le Liban, à propos de trafic d’armes et d’entraînement de combattants, de preuves concrètes, assure-t-on dans les milieux du 14 Mars, qui plaident pour un élargissement de la mission de la Finul à la frontière avec la Syrie.
Le bombardement syrien de villages chrétiens frontaliers au Akkar a focalisé l’attention des dirigeants et des hommes politiques libanais qui y ont vu une escalade.Contrairement à d’autres villages sunnites, visés sous divers prétextes par l’artillerie syrienne, les localités chrétiennes étaient restées à l’abri des tirs. Plus maintenant. Selon un membre du 14 Mars,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut