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Économie - Crise

Les dirigeants européens cherchent à rassurer

Réunion très attendue aujourd’hui de la Banque centrale européenne.

Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a rencontré hier le président français François Hollande. Philippe Wojazer/Reuters

Les dirigeants européens ont multiplié hier les déclarations rassurantes à la veille d’une réunion très attendue de la Banque centrale européenne (BCE). « La crise est perçue à tort comme une menace à la survie de la zone euro », a affirmé dans la matinée le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, avant de se rendre à Paris pour rencontrer le président François Hollande. Il a reconnu à Bruxelles devant les ambassadeurs de l’UE qu’il existait un « doute existentiel sur la zone euro », se disant toutefois « convaincu qu’on réussira à le lever », même si cela prendra du temps. M. Van Rompuy a ensuite quitté la capitale française sans faire de déclaration.
Les dirigeants européens ne cachent pas qu’ils comptent sur la BCE pour les aider à y parvenir. M. Van Rompuy a jugé que les taux d’intérêt imposés à certains pays pour emprunter sur les marchés étaient « économiquement totalement injustifiés », reprenant ainsi des propos du président français et du chef du gouvernement italien Mario Monti. Les deux dirigeants ont appelé mardi à Rome les instances européennes, à commencer par la BCE, à soulager les tensions sur les marchés obligataires, qui visent notamment l’Italie et l’Espagne.
Le président de l’institution de Francfort, Mario Draghi, est donc particulièrement attendu aujourd’hui. Signe de l’importance de cette réunion, le chef du forum de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, y assistera pour y présenter l’analyse des ministres des Finances de la zone euro. Dirigeants européens et investisseurs attendent de M. Draghi qu’il précise les mesures qu’il compte prendre pour abaisser le coût de l’emprunt des pays les plus fragiles, une promesse esquissée il y a un mois.
Les marchés restent toutefois circonspects et de nombreux analystes ont d’ores et déjà invité à la plus grande prudence. « On s’approche de la réunion de la BCE demain (jeudi) et pour cette raison les marchés sont volatils », a expliqué Paul Donovan, économiste chez UBS. « Nous ne pouvons attendre de la BCE qu’elle fasse des miracles, car ses dirigeants ont un cadre à respecter », a renchéri de son côté le Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen, depuis Tokyo où il a rencontré hier son homologue japonais Yoshihiko Noda. Il lui a assuré que l’Europe était déterminée à soutenir l’euro, reprenant à son compte le discours rassurant de l’Europe ces derniers jours.
M. Van Rompuy a ainsi affirmé hier qu’il y avait « une véritable volonté de la part des dirigeants de l’UE de répondre à la nature systémique de la crise, de terminer une maison à moitié construite ». « J’ai parlé à de nombreux dirigeants au cours des derniers jours et semaines et je peux confirmer leur volonté politique », a-t-il assuré. M. Van Rompuy a multiplié les rencontres avec les responsables européens. Il s’est entretenu la semaine dernière avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et mardi avec la chancelière allemande Angela Merkel. Après Paris, il rencontrera les chefs de gouvernement grec Antonis Samaras puis italien Mario Monti.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’est également voulu confiant, assurant que le calme allait revenir sur les marchés, même si cela prendrait du temps. « L’année prochaine, l’euro va se stabiliser et la nervosité se réduire sur les marchés financiers », a assuré M. Schäuble.
Le risque pour l’Italie d’être emportée dans une crise financière comme celle que connaît la Grèce s’est « éloigné » et la reprise économique est à la porte, bien qu’encore imperceptible, a jugé de son côté M. Monti, interrogé par une télévision italienne.
(Source : AFP)
Les dirigeants européens ont multiplié hier les déclarations rassurantes à la veille d’une réunion très attendue de la Banque centrale européenne (BCE). « La crise est perçue à tort comme une menace à la survie de la zone euro », a affirmé dans la matinée le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, avant de se rendre à Paris pour rencontrer le président François Hollande. Il a reconnu à Bruxelles devant les ambassadeurs de l’UE qu’il existait un « doute existentiel sur la zone euro », se disant toutefois « convaincu qu’on réussira à le lever », même si cela prendra du temps. M. Van Rompuy a ensuite quitté la capitale française sans faire de déclaration.Les dirigeants européens ne cachent pas qu’ils comptent sur la BCE pour les aider à y parvenir. M. Van Rompuy a jugé que les...
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