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À La Une - Société

Liban : Coup d’envoi ce matin de la loi antitabac

Les restaurateurs observeront aujourd’hui un sit-in à Antélias pour exprimer leur mécontentement.

Depuis ce matin, lundi 3 septembre, il est interdit de fumer dans les lieux publics fermés au Liban. Photo AFP.

À partir d’aujourd’hui, le tabac est officiellement interdit dans les lieux publics, sur les lieux de travail au Liban, conformément à la loi 174 de lutte antitabac. Si cette mesure est fortement applaudie par les non-fumeurs qui espèrent pouvoir enfin « respirer librement », comme ils le soulignent, elle reste violemment contestée par les restaurateurs. Ces derniers, principalement ceux qui proposent le narguilé sur leur menu, mettent en garde contre une « forte baisse de leurs revenus de l’ordre de 25 % ». Ils exprimeront leur mécontentement aujourd’hui même par un sit-in qu’ils observeront dans la matinée, à Antélias.


Aussi déterminé soit le gouvernement dans son intention d’appliquer la loi « sur l’ensemble du territoire », le citoyen ne peut que s’interroger sur les modes d’exécution et si le contrôle sera discrétionnaire.
Conformément à la loi 174, quatre administrations sont responsables de son application, à savoir les ministères de la Santé, de l’Économie et du Commerce, de l’Intérieur y compris les municipalités et du Tourisme. « Ces ministères doivent envoyer leurs inspecteurs dans les lieux qui relèvent de leurs juridictions, explique Nathalie Khazzouh, du Programme national pour le contrôle du tabac. Les inspections se feront également à la suite des plaintes déposées par les citoyens ou des rapports relevés par la société civile. » « Nous misons énormément, dit-elle, sur leur rôle dans l’application de la loi et cela en signalant aux autorités concernées toute infraction. » « Quatre hotlines sont mises à cet effet à la disposition du public, indique-t-elle (voir par ailleurs). »


Ces quatre administrations se référeront au ministère des Finances comme au Programme national pour le contrôle du tabac. « Nous aurons un rôle de coordination notamment en ce qui concerne la dissémination des données et le suivi des signalements, d’autant que nous allons demander constamment des informations concernant les inspections et les amendes, souligne Nathalie Khazzouh. »


À la question de savoir comment la loi sera appliquée dans les régions où la police n’a pas d’accès, Nathalie Khazzouh insiste sur le fait que « les conseils municipaux sont également responsables de l’application de la loi ». « Comme toute institution publique, s’ils n’assument pas leurs responsabilités, ils seront soumis à la pression de la société civile et des médias », affirme-t-elle, réaffirmant que la loi « sera appliquée sur l’ensemble du territoire sans exception ».

 

 

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