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À La Une - Crise

Liban : regain de violence à Tripoli

Un homme tué par des francs-tireurs ; échange de tirs entre soldats et groupes armés dans la grande ville du Liban-nord.

Un combattant sunnite ouvre le feu vers le quartier alaouite de Jabal Mohsen à Tripoli, le 24 août 2012. ANWAR AMRO /

Un homme a été tué dimanche par des francs-tireurs sur la rue de Syrie à Tripoli (Liban-nord) alors qu'un échange de tirs a éclaté entre les soldats de l'armée libanaise et des groupes armés dans le quartier Zahrieh, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

 

La dépouille de la victime, Adel Othman, a été transportée à l'hôpital Notre Dame de Zharta, toujours selon l'ANI qui a précisé que la rue de Syrie et la mosquée al-Nasiri ont été pris pour cible par les francs tireurs.

 

L'Agence libanaise avait fait état un peu plus tôt d'un échange de tirs entre l'armée et des groupes armés dans le quartier de Zahrieh à Tripoli.

L'armée a ensuite mené des perquisitions et renforcé sa présence dans cette région.


Un calme précaire régnait depuis samedi matin à Tripoli, après des violences confessionnelles meurtrières, lundi, entre les quartiers historiquement rivaux de Bab el-Tebbaneh (sunnite, anti-Assad) et Jabal Mohsen (alaouite, pro-Assad).

 

Les bilan de ces violences s'est élevé dimanche à 16 morts et au moins 112 blessés.

 

Une personne avait été tuée samedi à l’aube par des tireurs embusqués poussant l'armée à renforcer sa présence dans la ville, selon l'ANI.

 

Vendredi, et malgré la troisième trêve annoncée, les combats s’étaient poursuivis dans la villei, faisant de nouveaux tués et blessés, sans compter les dégâts matériels occasionnés par la mise à feu dans le centre de la ville, de plusieurs commerces qui ont été incendiés sur base de l’identité communautaire de leurs propriétaires.

 

Un jeune cheikh sunnite avait été tué vendredi par un tireur embusqué, provoquant de nouveaux combats liés au conflit en Syrie.

 

Un blessé tombé à Qobbé a succombé, de même qu’un habitant de Bab el-Tebbaneh. Et 17 personnes ont été blessées, en particulier par des tireurs embusqués. Selon des sources médicales, un technicien de Sky News Arabia et une photographe canadienne indépendante ont également été légèrement blessés par des balles perdues près de Bab el-Tebbaneh.

 

Les combats à l’arme automatique et au lance-roquettes ont provoqué d’importants incendies dans ces quartiers pauvres de la grande ville portuaire.

 

Également parmi les victimes des francs-tireurs, sept soldats de l’armée, pris entre deux feux.

Des dizaines de miliciens sunnites encerclent de fait le quartier alaouite, en occupant la rue de Syrie et le souk de la farine, mais l’armée s’est positionnée entre les deux camps.

 

 

Des familles fuyaient en faisant des trous dans les murs de leurs appartements à travers lesquels elles faisaient descendre des échelles en bois.

 

Cette nouvelle vague de violences est intervenue après une réunion sécuritaire importante tenue au domicile du Premier ministre Nagib Mikati à Tripoli jeudi soir, et au terme de laquelle les participants ont appelé l'armée à préserver la sécurité dans la capitale du Liban Nord "par tous les moyens".

 

Plusieurs ministres, députés et responsables de la sécurité avaient participé à cette réunion, dont le ministre de la Défense Fayez Ghosn, le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel, le ministre des Finances Mohammed Safadi, originaire de la ville, de même que les députés Mohammad Kabbara, Robert Fadel, Samir el-Jisr et le directeur général des Forces de sécurité intérieure, Achraf Rifi.

 

Les responsables avaient également appelé le corps judiciaire à poursuivre tous ceux qui "ont menacé la sécurité de la ville de Tripoli" et ont demandé au Haut Comité de secours de compenser les pertes subies par les parents des martyrs.

 

Ils ont discuté d'une solution permanente à ces affrontements "qui menacent désormais la paix civile de Tripoli et du Liban", selon le texte. Ils ont enfin exhorté le mufti de Tripoli et du Liban-Nord, cheikh Malek Chaar, à rassembler les parties impliquées dans le conflits, à renforcer la coexistence et à poursuivre les efforts entamés depuis 2009 pour une réconciliation.

 

Sur le plan international, Paris et Washington ont fait part de leur inquiétude d'une "réaction en chaîne à partir de la Syrie", tandis que l'ONU a appelé à soutenir davantage le Liban face aux risques de déstabilisation.

 

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a déploré les affrontements au Liban, ajoutant qu'ils perturbaient son travail d'aide aux Syriens qui se réfugient au Liban. Le HCR dispose d'un nouveau centre d'aide à Tripoli même.

 

Lire aussi, l'éclairage de Jeanine JalkhLes prochains jours décisifs pour Tripoli, mais les milieux politiques excluent une conflagration généralisée

 

Un homme a été tué dimanche par des francs-tireurs sur la rue de Syrie à Tripoli (Liban-nord) alors qu'un échange de tirs a éclaté entre les soldats de l'armée libanaise et des groupes armés dans le quartier Zahrieh, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
 
La dépouille de la victime, Adel Othman, a été transportée à l'hôpital Notre Dame de...

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