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Moyen Orient et Monde

Une zone d’exclusion aérienne partielle est « faisable »

La création à des fins humanitaires d’une zone d’exclusion aérienne partielle le long d’une frontière avec la Syrie, évoquée par la France, est militairement faisable, selon des experts qui insistent toutefois sur la nécessité d’un mandat de l’ONU. « Il faudrait quand même un mandat de l’ONU, mais c’est peut-être négociable avec les Russes car on serait uniquement dans le cadre d’une opération humanitaire », estime Jean-Pierre Maulny de l’Institut français des relations internationales et stratégiques (IRIS). Jeudi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a évoqué la possible instauration d’une zone d’exclusion aérienne sur une partie du territoire syrien, jugeant que cette hypothèse, avancée récemment par les États-Unis, méritait « d’être étudiée ». Dans le même temps, son collègue des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui veut accroître l’aide humanitaire internationale au peuple syrien, indiquait être « en train de réfléchir à tout ça » et soulignait la nécessité d’un « accès humanitaire au sein de la Syrie ».
Les experts s’accordent à dire que, d’un point de vue militaire, la création éventuelle d’une telle zone d’exclusion aérienne partielle est réalisable. Cela permettrait l’acheminement par convois routiers ou rotations d’hélicoptères d’une aide humanitaire conséquente, alimentaire et médicale. « Militairement, c’est relativement facile et pas très compliqué. Faire une zone d’exclusion partielle est quelque chose qui est faisable, à petite échelle, à des fins humanitaires, le long de la frontière », souligne François Heisbourg, chercheur auprès de la Fondation de la recherche stratégique (FRS). « Par exemple, sur 20 km le long de la frontière turque, vous prévenez le gouvernement syrien qu’aucune activité aérienne militaire de la Syrie ne sera acceptée. Ensuite les Syriens mettent au défi ou ne mettent pas au défi », explique-t-il, jugeant lui aussi indispensable un mandat de l’ONU même pour une opération strictement humanitaire.
(Source : AFP)
La création à des fins humanitaires d’une zone d’exclusion aérienne partielle le long d’une frontière avec la Syrie, évoquée par la France, est militairement faisable, selon des experts qui insistent toutefois sur la nécessité d’un mandat de l’ONU. « Il faudrait quand même un mandat de l’ONU, mais c’est peut-être négociable avec les Russes car on serait uniquement dans...
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