Liban : Aoun assure que les violences à Tripoli ne s'étendront pas à d'autres régions

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, a affirmé vendredi que les combats interconfessionnels qui se déroulent à Tripoli, dans le nord du Liban, n’allaient pas s'étendre  à d’autres régions.

"L’instabilité ne se propagera pas à d’autres régions parce que notre camp la contient", a déclaré M. Aoun lors d’une rencontre avec des groupes finançant son courant.

"Le camp politique auquel appartient le CPL a montré sa capacité à faire face à la violence et à y mettre fin lorsque le besoin se fait sentir", a-t-il pousruivi.

Des affrontements meurtriers ont lieu depuis lundi entre des quartiers rivaux sunnites et alaouite à Tripoli faisant au total 13 morts et des dizaines de blessés.

Sur l’afflux massif de réfugiés syriens au Liban, le chef du CPL a estimé que "le gouvernement libanais ne peut pas dissocier la situation à Tripoli et au Akkar du problème des réfugiés",

"Des combattants se sont aussi infiltrés au Liban en violation des lois internationales", a-t-il dit, contredisant ainsi la déclaration de Abbas Ibrahim,directeur de la Sûreté générale qui a affirmé notamment  le matin même que l'Armée Syrienne Libre ne possédait pas de bases arrières au Liban. 

Des dizaines de milliers de Syriens ont trouvé refuge au Liban depuis l’éclatement du conflit sanglant en Syrie en mars 2011. 

Commentant les enlèvements de ressortissants syriens et turcs au Liban, M. Aoun a indiqué qu’ils "étaient la conséquence de certains incidents".

Le bras armé du puissant clan chiite des Moqdad a revendiqué l’enlèvement de dizaines de ressortissants syriens, le 15 août, ainsi que d'un ressortissant turc au Liban pour obtenir la libération de Hassan Moqdad, kidnappé en Syrie.