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À La Une - Syrie

Les combats font rage à Alep

L'ONU suspend sa mission en Syrie ; Lakhdar Brahimi remplace Kofi Annan.

Alep est soumise depuis près d'un mois à de violents bombardements. Goran Tomasevic/REUTERS

Les bombardements faisaient rage jeudi en Syrie, insurgés et forces armées se livraient surtout bataille pour le contrôle de la ville stratégique d'Alep, en proie à des combats depuis près d'un mois.

 

Les bombardements de l'armée ont fait 18 morts dans cette ville du nord de la Syrie et huit soldats y ont été tués dans des fusillades, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Dans la province de Damas, cinq civils ainsi ont péri dans des bombardements et trois autres sont morts dans la province orientale de Deir Ezzor.

 

Des combats et bombardements étaient par ailleurs signalés dans plusieurs autres localités de Syrie par l'OSDH qui a fait état de 70 morts, dont 42 civils. Mercredi, le bilan de la journée s'était élevé, selon la même source, à 172 morts.

 

Les scènes les plus dures se sont toutefois déroulées à Azaz, une ville rebelle de 70.000 habitants à quelques kilomètres de la frontière turque, touchée par un raid aérien mercredi en début d'après-midi. Les frappes ont rasé une dizaine de maisons et soufflé les vitres de nombreuses habitations, selon un journaliste de l'AFP qui a vu les corps sans vie de plusieurs très jeunes enfants.

 

L'organisation Human Rights Watch (HRW), qui s'est aussi rendue sur place, a recensé plus de 40 morts, tandis qu'une source officielle turque a rapporté qu'une centaine de victimes étaient soignées en Turquie et que 15 d'entre elles avaient succombé à leurs blessures.

 

"J'ai enterré 12 membres de ma famille aujourd'hui, parmi lesquels mon père, ma mère, ma sœur et la femme de mon frère. Walid, mon frère, a été taillé en morceaux, au début nous ne l'avons pas reconnu. Nous avons enterré les enfants de mon frère aussi. Le plus jeune avait 40 jours", a déclaré un habitant d'Azaz cité par HRW, qui a envoyé des enquêteurs sur place.

 

Le raid visait probablement deux bâtiments utilisés par l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), situés à proximité du quartier touché mais indemnes, selon HRW et l'OSDH.

 

La responsable de l'humanitaire à l'ONU, Valérie Amos, qui achevait une visite de deux jours à Damas, a de nouveau réclamé un meilleur accès pour les organisations humanitaires aux Syriens dans le besoin, estimés à plus de deux millions.

 

Parallèlement, les médias officiels syriens ont indiqué, aujourd’hui, que l’armée syrienne a libéré à l'aube une équipe de la télévision officielle d'information Al-Ikhbariya au terme d'une opération militaire dans la région de Damas. Les forces armées "ont libéré grâce à une opération efficace", l'équipe "enlevée par un groupe terroriste dans la région d'Al-Tall" vendredi dernier, a annoncé l'agence officielle Sana.

 

L'OSDH a également fait état de la "libération de l'équipe d'Al-Ikhbariya après un assaut contre le bâtiment dans lequel ils étaient retenus dans la ville".

 

Les trois reporters, Yara Saleh, Abdallah Tabra et Hossam Imad, ont été accueillis au siège de la radio-télévision par de nombreux officiels, dont le ministre de l'Information, Omrane al-Zohbi. Mme Saleh a déclaré lors d'un entretien à la télévision syrienne, faisant allusion aux rebelles, que "les médias syriens leurs portent préjudice, c'est pour cela qu'ils s'en prennent à eux". L'équipe avait été enlevée alors qu'elle accompagnait l'armée dans une opération près de Damas.

 

Les médias pro-régime sont récemment devenus la cible d'assassinats, de rapt et d'exactions notamment de la part des insurgés.

 

Sur le plan politique, le président syrien Bachar el-Assad a nommé jeudi deux nouveaux ministres de l'Industrie et de la Justice. Adnane Abdo Sakhni remplace à l'Industrie Fouad Kourdi, qui n'aura occupé son poste que deux mois et Najem Hamad al-Ahmad se voit attribuer la Justice à la place de Radwane Habib.

 

Par ailleurs, Saad Abdessalam Nayef devient ministre de la Santé à la place de Waël al-Halaqi, devenu chef du gouvernement après la défection le 6 août du Premier ministre Riad Hijab.

 

A New York, le Conseil de sécurité a annoncé la fin de la mission des observateurs de l'ONU en Syrie. "Les conditions n'étaient pas remplies pour la poursuite" de cette mission qui doit se terminer dimanche à minuit, a indiqué l'ambassadeur de France à l'ONU Gerard Araud.

 

Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi a quant à lui accepté de remplacer Kofi Annan comme médiateur international sur la Syrie, selon des sources des Nations unies.

 

En visite à Pékin, Bouthaïna Chaabane, émissaire spéciale de Bachar el-Assad, a salué l'attitude de la Russie et de la Chine, les deux alliés de Damas, estimant que contrairement aux Occidentaux, ils ne se comportaient pas en "colons" vis-à-vis de la Syrie.

 

La Chine a, elle, exhorté jeudi le gouvernement syrien et les opposants au Assad à entamer rapidement un dialogue et a appelé Damas à adopter des mesures concrètes pour répondre aux demandes du peuple en matière de réformes.

 

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commentaires (1)

Au moins Bashar est responsable de ce qui se passe CHEZ LUI, quant a vous fabius vous roulez pour une puissance delegatrice de sa politique etrangere.Ministre delegue des AE, va.

Jaber Kamel

08 h 13, le 16 août 2012

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Commentaires (1)

  • Au moins Bashar est responsable de ce qui se passe CHEZ LUI, quant a vous fabius vous roulez pour une puissance delegatrice de sa politique etrangere.Ministre delegue des AE, va.

    Jaber Kamel

    08 h 13, le 16 août 2012

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