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Économie - Chine

Le recul de l’inflation donne de la marge à Pékin pour soutenir l’économie

Le ralentissement de l’inflation en juillet, à son niveau le plus bas en deux ans et demi, selon les chiffres publiés hier, offre de nouvelles marges de manœuvre au gouvernement chinois pour soutenir une économie en perte de vitesse. Depuis des mois, la deuxième économie mondiale donne régulièrement des signes d’essoufflement, et ce malgré les mesures prises par Pékin, comme la baisse des taux d’intérêt, à laquelle le gouvernement a déjà eu recours à deux reprises déjà cette année, ou la réduction du montant des réserves obligatoires des banques, également abaissé trois fois entre décembre et mai pour leur permettre de prêter davantage. La Chine, premier exportateur mondial, a en effet particulièrement souffert des difficultés rencontrées par la zone euro avec la crise de la dette, l’Union européenne étant l’un de ses principaux partenaires commerciaux. Elle a également dû faire face à des faiblesses internes, avec un marché immobilier et une consommation poussifs.
Le produit intérieur brut (PIB) chinois a crû seulement de 7,6 % au deuxième trimestre, soit sa pire performance depuis le début de la crise économique mondiale en 2008-2009, et son sixième trimestre d’affilée de décélération. Les chiffres publiés hier viennent confirmer cette tendance. La hausse des prix à la consommation en Chine, principale jauge de l’inflation, est tombée en juillet à 1,8 % sur un an. Il s’agit du plus bas niveau de l’inflation en Chine depuis janvier 2010, lorsque la hausse des prix avait été de 1,5 %. Sur l’ensemble des sept premiers mois de l’année, l’inflation en Chine s’est élevée à 3,1 % sur un an, selon le Bureau national des statistiques (BNS). « L’inflation continue à fondre rapidement, mettant ainsi en exergue le déficit d’activité que le gouvernement tente de combler en augmentant les investissements de l’État », ont commenté les économistes de IHS Global Insight.
La production industrielle a également décéléré un peu en juillet, avec une hausse de 9,2 % sur un an au mois de juillet, soit légèrement moins qu’en juin (9,5 %). Même chose pour les ventes de détail, jauge de la consommation des ménages en Chine : elles ont augmenté de 13,1 % sur un an au mois de juillet, contre 13,7 % le mois précédent. Ces nouvelles données mettent également en lumière les difficultés du gouvernement à stimuler la consommation, dans son effort pour essayer de passer d’une économie tournée vers l’exportation à une économie plus autonome.
Par contre, les investissements en capital fixe dans les zones urbaines en Chine ont pour leur part augmenté de 20,4 % dans les sept premiers mois de 2012, comparé à la même période de l’an dernier. Ces investissements ont contribué l’an dernier pour plus de la moitié à la formation du produit intérieur brut (PIB) chinois et profitent eux largement des mesures gouvernementales de soutien de l’activité.

(Source : AFP)
Le ralentissement de l’inflation en juillet, à son niveau le plus bas en deux ans et demi, selon les chiffres publiés hier, offre de nouvelles marges de manœuvre au gouvernement chinois pour soutenir une économie en perte de vitesse. Depuis des mois, la deuxième économie mondiale donne régulièrement des signes d’essoufflement, et ce malgré les mesures prises par Pékin,...

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