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Liban - L’éclairage

Le jeu des SR internationaux complique l’affaire des otages libanais

Pourquoi l’affaire des otages libanais retenus en Syrie est-elle aussi soudainement revenue au premier plan de l’actualité ? Qu’est-ce qui explique que l’on s’en prenne dans cette affaire aux dirigeants officiels libanais, à commencer par le président de la République, et qu’on les accuse de négligence ? Pour quelles raisons les responsables politiques concernés, plus précisément le président de la Chambre, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, se sont-ils mis à l’écart des efforts en vue d’obtenir la libération des otages, alors même qu’au premier jour de leur rapt, ils s’étaient engagés à œuvrer pour les relâcher de gré ou de force ?


Un ministre qui suit ce dossier tente de répondre à ces questions en soulignant que le regain d’intérêt pour cette affaire est lié aux développements survenus en Syrie et l’escalade de la confrontation entre le régime et les rebelles.
En outre, ajoute ce ministre, certaines parties politiques souhaitent, en projetant la lumière sur ce dossier, pointer du doigt des acteurs régionaux, entre autres la Turquie, accusés non seulement d’être à l’origine de cette affaire et de ne rien faire pour obtenir la libération des otages, mais aussi de tenter d’utiliser la question des otages comme carte de pression dans le conflit politique.


Car il est clair que cette affaire fait aujourd’hui l’objet de tiraillements entre services de renseignements régionaux et internationaux et que les fuites médiatiques concernant cette question sont en réalité des fuites orchestrées par des SR à des fins politiques.


En conséquence, estime le ministre, la soudaine réapparition du dossier est clairement liée au conflit régionalo-international qui se déroule autour de la Syrie.


On sait ainsi que nombre de SR arabes et occidentaux se sont mis de la partie afin de recueillir auprès des otages des informations sur le Hezbollah, sur la coopération avec l’Iran, les armes, les lignes de communication, etc.
Tout cela n’empêche pas le ministre en question d’exprimer son étonnement à la suite de la décision des parents des otages et de ceux qui se tiennent derrière eux de reprendre la pratique du blocage de la route de l’aéroport, en dépit des mises en garde lancées en ce sens par le secrétaire général du Hezbollah.
Dans les milieux officiels, on rappelle que lorsque les pèlerins chiites ont été enlevés, il y a plus de deux mois, les dirigeants s’étaient mobilisés pour obtenir leur libération et que le chef de l’État a suivi le dossier par la suite dans tous ses contacts avec les responsables du Golfe qu’il a rencontrés, ainsi qu’avec la Turquie, où il s’était rendu à cette fin en compagnie du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel.


En outre, le président Michel Sleiman avait dépêché nombre d’émissaires pour négocier indirectement avec les preneurs d’otages par l’intermédiaire des médiateurs turcs et qataris.


Cependant, souligne-t-on dans ces milieux, l’État libanais ne peut pas négocier directement avec les rebelles et, surtout, il n’est pas en mesure de satisfaire des demandes des rebelles contre le régime syrien, car cela irait à l’encontre de la politique officielle libanaise, consistant à tenir le Liban à l’écart de ce qui se passe en Syrie.
Quoi qu’il en soit, des personnes qui sont en contact avec le rebelle Abou Ibrahim, chef des ravisseurs, assurent que les pourparlers en cours avec lui accusent des progrès et qu’une délégation de parents d’otages s’est rendue hier dans la région où il se trouve, près de la frontière turque, pour le rencontrer et connaître ses conditions.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, se dit prêt lui aussi à se rendre en Turquie afin de négocier avec les parties concernées.

Pourquoi l’affaire des otages libanais retenus en Syrie est-elle aussi soudainement revenue au premier plan de l’actualité ? Qu’est-ce qui explique que l’on s’en prenne dans cette affaire aux dirigeants officiels libanais, à commencer par le président de la République, et qu’on les accuse de négligence ? Pour quelles raisons les responsables politiques concernés, plus...

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