La gazette des JO

IMPRÉSARIO. Après avoir écrasé le sprint mondial, Usain Bolt aurait-il l’intention de se mettre au football, son autre grande passion ? Après son sacre sur 100 m dimanche à Londres, le Jamaïcain a été félicité par Rio Ferdinand, le défenseur central de Manchester United, son club préféré. « Si tu veux faire un essai avec nous, dis-le-moi, j’en parlerai à l’entraîneur », a indiqué sur Twitter Ferdinand. Bolt, qui s’est déjà entraîné avec les joueurs du Bayern Munich par le passé, lui a répondu par le même biais : « On en reparle après les Jeux. Merci, mec. »...

ICÔNE. Le sacre de Felix Sanchez sur 400 m haies, huit ans après sa première médaille d’or, a donné lieu à une explosion de joie en République dominicaine, dans les rues de Saint-Domingue notamment. Le président Leonel Fernandez a envoyé « en son nom, au nom du peuple et du gouvernement ses chaleureuses félicitations » au double champion olympique (2004, 2012) qui a ému ses compatriotes avec ses larmes lors de la cérémonie protocolaire.

ILLUSTRES. Les JO ne sont pas encore finis, mais le Comité olympique britannique prépare déjà une parade dans les rues de Londres pour fêter l’impressionnante moisson de médailles des athlètes du Royaume-Uni. Elle devrait se tenir dans la capitale britannique le 10 septembre, une fois les Jeux paralympiques terminés, sans doute à bord d’un bus à impériale découvert.

IVRESSE. Une fois leurs médailles en poche, les athlètes partent à l’assaut des clubs et bars à la mode de la capitale, comme le montrent les clichés dans la presse britannique des fêtards surpris au sortir d’une nuit de célébrations. Profitant de l’aubaine, l’un de ces établissements huppés a lancé un « cocktail d’or » à 2 012 livres (2 530 euros), composé de champagne, de cognac et d’un jeu de petits anneaux en or ornés de pierres déposés au fond du verre. Il est offert gratuitement à certains « des athlètes britanniques médaillés d’or », choisis au hasard, promet le bar.

IMPAIR. En battant la France (2-1), l’équipe japonaise de football féminin a empoché son billet pour la finale du tournoi olympique à Wembley, mais aussi des billets en classe « business » pour son retour au Japon. « La fédération japonaise est en train de mettre quelque chose en place », a déclaré le sélectionneur Norio Sasaki. À l’aller, la fédération avait commis une sacrée bourde : les Japonaises avaient des sièges en classe économie alors que leurs homologues masculins, qui disputent eux aussi les demi-finales, voyageaient dans le confort de la classe business.

INSÉPARABLE. La Britannique Holly Bleasdale n’a peut-être pas atteint son objectif en finissant 6e du concours de saut à la perche lundi, elle n’a toutefois pas tout perdu, puisque son petit ami l’a demandé en mariage immédiatement après. Bleasdale, 20 ans, a révélé cette demande en mariage olympique sur Twitter : « 6e aux JO et Paul m’a demandé en mariage : Quelle journée ! » Son futur mari s’est chargé, lui, de répandre par un tweet la réponse de sa promise : « Elle a dit oui ! Le plus beau jour de ma vie. »

INTOX. Les Australiens sont peut-être les seuls à y croire : à l’image de Patrick Mills, le joueur des San Antonio Spurs, ils se sentent capables de battre les stars de la NBA qui constituent le Team USA qu’ils affrontent en quart de finale aujourd’hui. « Nous n’avons pas d’autres choix que d’y croire, on va donner tout ce qu’on a pour atteindre notre objectif », a prévenu Mills, ragaillardi par la victoire contre la Russie (82-80) en phase de poules. Les statistiques ne plaident pourtant pas en faveur des « Aussies » : ils ont affronté à 13 reprises les États-Unis en championnat du monde et aux JO et ont enregistré 13 défaites, la dernière à Pékin en 2008 sur le score sans appel de 116-85.

INONDATION. Quelque 20 millions de téléspectateurs britanniques ont regardé le sommet des JO 2012, le duel entre Usain Bolt et Yohan Blake en finale du 100 m dimanche sur la BBC. C’est la deuxième audience jamais enregistrée pour un événement olympique, hors cérémonie d’ouverture, après le sacre de Jayne Torvill et Christopher Dean en patinage artistique en 1984 à Sarajevo sur l’air du Bolero de Ravel.

INAMICAL. C’est peut-être le nouveau chiffre que les Chinois associeront désormais avec le malheur et/ou la malchance. En séries du 110 m haies mardi matin, la star de l’athlétisme chinois Liu Xiang portait le dossard 1356. Ses ambitions olympiques se sont arrêtées dès la première haie sur laquelle il s’est blessé. Quatre ans plus tôt à Pékin, Liu, traînant une blessure à un pied depuis plusieurs mois, avait plongé toute la Chine dans le plus profond désarroi en se retirant dès les séries. Son dossard était déjà le 1356.