"Le Hezbollah pourrait tapisser Israël de roquettes"

Alors que le principal sujet de débat en Israël porte actuellement sur l’opportunité et les conséquences d’une frappe contre l’Iran, la version Internet du Yediot Aharonot, Ynetnews, note que la menace principale, pour l’État hébreu, reste la réponse du Hezbollah.

"Le Hezbollah est le bras de l’Iran", indique une source gouvernementale au quotidien israélien, ajoutant que "cette organisation terroriste effectuera certainement un tir de barrage contre Israël avec des milliers de missiles" en cas d'opération israélienne contre l'Iran. Ces missiles toucheront Israël en profondeur, poursuit la source, qui ajoute : "Le Hezbollah pourrait tapisser Israël de roquettes".

Une source officielle souligne, dès lors, qu’en cas d’attaque du Hezbollah, la première mission de l’armée israélienne sera de détruire les plateformes de lancement des missiles longue portée "comme nous l’avons fait pendant la seconde guerre du Liban", au cours de l’été 2006.

La source exclut toutefois une frappe préventive, qui signifierait une ouverture des hostilités. "Nous ne pouvons être constamment dans un état de guerre sans fin".

Lundi, les médias ont rapporté qu’Israël a récemment achevé un programme qui permet d'améliorer les performances du système d'interception de missiles, notamment ceux à moyenne portée, dont disposent la Syrie et le Hezbollah.

Surnommé "Bloc 4", ce nouveau système va être installé sur les batteries de missiles anti-missile "Hetz" (Arrow en anglais) dans les prochaines semaines, ont précisé les médias israéliens.

Interrogé lundi par l'AFP, un responsable des services de sécurité a confirmé que "des améliorations avaient été apportées au Hetz 2", sans donner plus de détails.

Selon les médias, le nouveau système permettra d'améliorer la précision du "Hetz 2" afin de pouvoir intercepter des missiles de moyenne portée de 300 km tels que les missiles iraniens de type "Shahab" et "Sajil", ainsi que des Scud D syriens.

L'armée dispose également d'un système de défense anti-roquettes capable d'intercepter des roquettes d'une portée de 4 à 70 km tirées notamment depuis la bande de Gaza.

Les États-Unis ont assuré le financement de la première génération du Hetz de conception israélienne, à hauteur de 80%. Depuis 1991, son développement est financé à parts égales par les États-Unis et Israël.