Rechercher
Rechercher

Culture - Musique

Le Cirque de la symphonie, porte d’accès à la grande musique

Une invite de l’orchestre, le Cirque de la symphonie, pour pénétrer, sans être intimidé, dans l’atmosphère imposante des salles de concert.

Adagio et contorsion.

Alors que l’orchestre attaque l’ouverture du Carnaval de Dvorak, un Arlequin surgit parmi les musiciens. Suit une œuvre de Vivaldi interprétée par une violoniste en équilibre sur un cerceau accroché au plafond... On assiste là à un concert hors du commun portant la signature d’une formation nommée le Cirque de la symphonie qui a choisi d’allier la musique classique à la musicalité émanant des performances corporelles. Ainsi, au cours de sa représentation au Centre Kennedy à Washington, on a pu écouter du Bizet, du Saint-Saens, du Strauss, du Tchaïkovski et du Ravel pendant que deux athlètes jouaient uniquement de leur force, exécutant des figures sculpturales, que des artistes voltigeurs planaient dans les airs, que des contorsionnistes entremêlaient leurs membres et que des jongleurs faisaient leurs tours comme s’ils respiraient.

Une violoniste suspendue au plafond
L’une des responsables de la troupe explique :
«Les grands compositeurs n’ont certes pas écrit des partitions pour le cirque mais il s’est avéré que la dynamique de leur musique trouvait un écho chez les artistes pouvant jouer de leurs corps comme d’un instrument.»
Les acrobates, jongleurs, contorsionnistes, trapézistes qui ont intégré l’orchestre opèrent en parfaite harmonie avec les musiciens qui, à leur tour, ne semblent guère perturbés par le voltigeur au-dessus de leur tête et le jongleur se faufilant entre eux ou autres tourbillonnements de cerceaux. Une nouvelle expérience également pour le chef d’orchestre, Alexandre Streltsov, qui a été fasciné par ce mixage de disciplines artistiques. Il confie qu’enfant, il n’était pas féru de clowns, d’écuyères scintillantes et du saut de la mort, mais il est devenu un fan du Cirque du Soleil dont le concept s’accordait bien avec la musique symphonique. Et il avait concocté sa première formule du genre en 2006, la polissant au fur et à mesure. Aujourd’hui, il est sollicité par plusieurs orchestres désireux de jouer sous sa direction un répertoire agrémenté de cette touche visuelle. Quant à la violoniste aérienne qui joue de son instrument suspendue au plafond sur un cerceau, elle a maîtrisé l’art de manier à la fois son archet et son équilibre, sans fausse note et sans faux pas.
Et le public ? On a d’abord craint qu’il ne soit pris par le spectacle visuel au point d’en oublier la grande musique. Or c’est l’inverse qui s’est produit. Car on en enregistré, aux sorties des représentations, une grande demande pour des CD ou des DVD des œuvres inscrites au programme.
Le Cirque de la symphonie, créé il y a six ans, continue à accueillir de plus en plus de spectateurs sous un chapiteau d’un genre spécial : les salles de concert. Cette fois, en venant voir les comédiens, les musiciens et les magiciens on pénétrera dans le monde de la grande musique. Élargissant par la même occasion la communauté des mélomanes.
Alors que l’orchestre attaque l’ouverture du Carnaval de Dvorak, un Arlequin surgit parmi les musiciens. Suit une œuvre de Vivaldi interprétée par une violoniste en équilibre sur un cerceau accroché au plafond... On assiste là à un concert hors du commun portant la signature d’une formation nommée le Cirque de la symphonie qui a choisi d’allier la musique classique à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut