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À La Une - Crise

Syrie : les opposants résistent toujours aux assauts des forces pro-Assad à Alep

Combats intenses entre l'ASL et l'armée syrienne, Walid el-Mouallem à Téhéran.

Un véhicule endommagé par les tirs de l'armée syrienne. Photo

Des combats faisaient rage dimanche dans la grande ville syrienne d'Alep au deuxième jour d'une offensive de l'armée contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers.

 

Selon les militants, les combats ont repris le matin dans la deuxième ville du pays située à 355 km au nord de Damas, où les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers résistent à l'assaut des troupes régulières appuyées par des chars et des hélicoptères.

 

Des blindés ont tenté de prendre d'assaut le quartier Salaheddine à l'aube, bastion rebelle, mais ont été repoussés par les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires rebelles et de civils armés, qui ont pu détruire un char, a indiqué Abou Hicham al-Halabi, un militant joint via Skype.

 

De violents combats avaient lieu aussi dans les quartiers de Bab al-Jadid, Zahraa et Arkouba, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Des explosions ont été entendues alors que l'aviation survolait la ville", a ajouté l'ONG qui s'appuie sur un réseau de militants sur le terrain.

 

La veille, les insurgés étaient parvenus à contrer les premières attaques de l'armée contre Salaheddine, principale cible de l'assaut, selon un correspondant de l'AFP.

 

L'armée a en outre perdu des chars, ont affirmé les insurgés.

 

Les combats avaient marqué une pause samedi après-midi après le déluge de feu qui s'est abattu sur cette métropole de 2,5 millions d'habitants, dont le contrôle est crucial pour les deux parties.

 

Tout en n'évoquant pas une offensive d'envergure, l'agence officielle syrienne SANA a affirmé dans un communiqué publié tard samedi soir que "nos forces héroïques ont infligé des pertes aux groupes terroristes à Salaheddine".

 

L'agence Sana a ajouté qu'un incendie s'était déclaré dans le sous-sol d'une immeuble résidentiel qui était utilisé comme fabrique d'explosifs, ce qui a provoqué "la mort des terroristes qui s'y trouvaient".

 

Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet et l'assaut a été donné à coups de bombardements d'hélicoptères et d'artillerie lourde, après l'arrivée des renforts dans la ville.

 

Plusieurs pays occidentaux et l'ONU avaient exprimé leur préoccupation face à la perspective de cet assaut, Washington craignant un nouveau "massacre" et le président français François Hollande souhaitant une intervention rapide du Conseil de sécurité de l'ONU, qui reste divisé sur la crise syrienne.

 

Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s'est déclaré inquiet à la suite "des informations sur la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep", appelant les belligérants à travailler à une solution politique du conflit qui ensanglante le pays depuis 16 mois.

 

De plus en plus isolé sur la scène internationale, le président syrien Bachar el-Assad a dépêché Walid Mouallem, son ministre des Affaires étrangères à Téhéran, principal allié de Damas qui a averti cette semaine qu'il ne tolèrerait pas de "changement de régime" en Syrie.

 

Le régime Assad ne reconnaît pas le mouvement de contestation lancé en mars 2011 et l'assimile à du "terrorisme". Face à la répression sanglante, la révolte s'est militarisée faisant craindre que le pays ne plonge dans une guerre civile.

 

Après l'assaut donné à Alep, le président du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, Abdel Basset Sayda, a demandé aux pays "frères" et "amis" d'armer les membres de l'ASL qui combattent "avec de vieilles armes".

 

"Nous voulons des armes qui nous permettraient d'arrêter les chars et les avions de combat", a-t-il ajouté, affirmant que "le régime a planifié des grands massacres" à Alep. La rébellion a besoin de soutien pour opérer "un changement significatif" dans la révolte, a-t-il dit à Abou Dhabi.

 

Il a aussi souligné que M. Assad, qu'il a qualifié de "criminel", devrait être jugé pour "des massacres" de Syriens et "ne devrait pas se voir accorder un refuge".

 

Au Liban voisin, des accrochages entre quartiers alaouites partisans du régime syrien et sunnites hostiles à Bachar el-Assad ont fait douze blessés à Tripoli, la grande ville du Nord.

 

 

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