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À La Une - Liban

Conseil des ministres : Mikati "surpris" par la poursuite du mouvement de protestation des enseignants

"Nous avons assez patienté face à ces calomnies, mais à présent il est question du prestige de l’Etat".

Séance ministérielle au Grand Sérail à Beyrouth le 25 juillet 2012. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres a tenu mercredi sa réunion hebdomadaire au Grand Sérail de Beyrouth sous la présidence du Premier ministre Najib Mikati. La question la plus importante au menu des discussions du Cabinet était la nouvelle échelle des traitements et des salaires dans le secteur public.

 

Pour la deuxième journée consécutive, les fonctionnaires du secteur public, en grande majorité des enseignants, ont observé une grève et ont manifesté au centre-ville de Beyrouth où se tenait la séance ministérielle. Les fonctionnaires protestent contre le retard pris par la promulgation d’une nouvelle échelle des traitements et salaires dans le secteur public.

 

Durant la réunion du Conseil des ministres, M. Mikati s’est dit "surpris" par le mouvement des fonctionnaires et surtout des enseignants. "Nous nous étions mis d’accord sur la majorité des points soulevés par les enseignants et ils s’étaient montrés positifs devant les médias. Nous avons été surpris par leur appel à la grève et leur escalade", a affirmé le chef du gouvernement dans un communiqué lu par le ministre de l’Information Walid Daouk au terme de la réunion.

 

Et d’ajouter : "Nous avons assez patienté face à ces calomnies, mais à présent il est question du prestige de l’Etat et les menaces dans ce genre de situation sont désormais inacceptables".

 

Le Cabinet a discuté l’étude menée par le comité ministériel sur la question du réajustement des salaires et a insisté qu’il est "inacceptable de poursuivre le boycott de la correction des examens officiels et de paralyser les institutions de l’Etat".

 

Parallèlement, plusieurs responsables se sont exprimé lors de la manifestation des fonctionnaires, dont le président du comité de coordination intersyndical Hanna Gharib, qui a assuré que cette démarche "prouve notre détermination à revendiquer nos droits".

 

Le responsable du comité intersyndical et président du syndicat des enseignants du privé, Nehmé Mahfouz, a indiqué de son côté que le gouvernement "a 10 jours pour promulguer la nouvelle échelle des traitements et salaires, sinon il devrait démissionner."

 

La réunion ministérielle aurait, en outre, été marquée par un incident le ministre du Tourisme Fady Abboud et son homologue des Finances, Mohammed Safadi. M. Aboud s'est retiré du Conseil des ministres pour protester contre ce qu’il a qualifié de "mainmise" du ministère des Finances sur le "Club House" situé près de la Banque centrale, dans la rue Hamra à Beyrouth, un bâtiment "mis à la disposition du ministère du Tourisme depuis 60 ans"

 

"Je me suis retiré de la réunion pour montrer à l’opinion publique comment (le gouvernement) traite avec légèreté les questions relatives au ministère du Tourisme", a dit M. Abboud aux journalistes présents au Sérail.

Le Conseil des ministres a tenu mercredi sa réunion hebdomadaire au Grand Sérail de Beyrouth sous la présidence du Premier ministre Najib Mikati. La question la plus importante au menu des discussions du Cabinet était la nouvelle échelle des traitements et des salaires dans le secteur public.
 
Pour la deuxième journée consécutive, les fonctionnaires du secteur public, en...

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