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À La Une - Attentat

Attentat de Bourgas : le Pentagone pointe du doigt le Hezbollah

L'attentat a été commis avec trois kilogrammes de l'explosif trotile, selon Sofia.

L'attentat a fait outre le kamikaze six morts. Jack Guez/AFP

L'attentat meurtrier en Bulgarie contre un autocar de touristes israéliens permet d'évoquer la piste du Hezbollah libanais, a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, George Little.

 

"L'attentat porte effectivement certaines marques du Hezbollah mais nous ne sommes pas en mesure de déterminer exactement qui en est l'auteur", a indiqué M. Little devant la presse.

 

L’attentat a fait six morts, outre le kamikaze : cinq ressortissants israéliens et le chauffeur bulgare de l'autobus, qui a été enterré vendredi.

 

Déjà le le New York Times a rapporté aujourd'hui que des responsables américains corroborent les accusations israéliennes contre le Hezbollah.

 

Les renseignements américains estiment actuellement, rapporte un haut responsable américain, que le kamikaze était placé "sous une direction large" et avait pour ordre de frapper une cible israélienne quand une opportunité se présentait. Cette "direction" avec été donnée au Hezbollah par l’Iran.

 

Selon le responsable, l’attaque visait à répondre à l’assassinat de scientifiques nucléaires iraniens que Téhéran impute à Israël. "C’était un prêté pour un rendu", estime-t-il.

 

Deux autres responsables américains interrogés par le New York Times ont également indiqué que le Hezbollah était derrière l’attaque, sans donner plus de détails.

 

Téhéran s'est élevé contre ces accusations, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, affirmant que l'Iran condamnait "tout acte terroriste".

 

Dans les colonnes du Haaretz, Amir Oren estimait pour sa part, jeudi, que "le Premeir ministre israélien Benjamin Netanyahu veut transfomer un ratage des renseignements israéliens en Bulgarie en excuse pour attaquer l'Iran".

 

L'attentat de Bourgas représente un échec pour les services de renseignement israéliens "dans leur combat continu contre le terrorisme". Si les renseignements, aidés par les services locaux, avaient repéré cette menace, le Bureau du contre-terrorisme (rattaché au bureau du Premier ministre) aurait conseillé aux Israéliens de ne pas se rendre en Bulgarie, écrit M. Oren.

 

"M. Netanyahu, pour ses propres raisons, essaye de déguiser cet échec en victoire. Quelques heures après l’attaque il a en effet accusé l’Iran d’être derrière l’attaque et a promis de riposter au terrorisme iranien", poursuit-il. "Il s’agit d’une accusation naturelle, mais venant d’un Premier ministre elle devrait être accompagnée de preuves", dit-il encore.

 

Le ministre bulgare de l'Intérieur, Tsvetan Tsvetanov, a indiqué que l'explosion qui visait un bus à l’aéroport de Bourgas sur la Mer noire, a été provoquée "par un homme qui est mort dans l'attentat et dont l'identité exacte n'est pas établie. Son document de voyage était un faux permis de conduire délivré dans l'Etat du Michigan", aux Etats-Unis.

 

En soirée, le ministre a indiqué que l'attentat avait été commis avec trois kilogrammes de l'explosif trotile. Le trolite, appelé aussi tolite, est un explosif fabriqué avec du trinitrotoluène (TNT). Utilisé en génie militaire, les différents mouvements terroristes y ont aussi fréquemment recours. Pour déterminer la nature de l'explosif utilisé dans l'attentat de Bourgas, les enquêteurs bulgare étaient assistés d'un expert en explosifs américain faisant partie d'une équipe d'Interpol, l'organisation de coordination des polices du monde entier.

 

L'attentat a coïncidé jour pour jour avec le 18e anniversaire de l'attentat commis en 1994 contre la Mutuelle juive argentine (Amia) à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et 300 blessés, un attentat aussi imputé par Israël à l'Iran.

 

Si, selon Tsvetan Tsvetanov, "aucune organisation n'a revendiqué l'attentat", dès mercredi, M. Netanyahu, avait pointé du doigt l'Iran, dénonçant "une offensive terroriste iranienne". "Tous les signes mènent à l'Iran", avait-il déclaré dans un communiqué. Jeudi, il a été encore plus clair, mettant en cause comme commanditaire l'Iran et comme exécutant le Hezbollah, ce qu'ont également fait les ministres israéliens de la Défense Ehud Barak et des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

 

Le chef du gouvernement israélien a promis de "faire payer cher ceux qui soutiennent le terrorisme".

 

 

 

L'attentat meurtrier en Bulgarie contre un autocar de touristes israéliens permet d'évoquer la piste du Hezbollah libanais, a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, George Little.
 
"L'attentat porte effectivement certaines marques du Hezbollah mais nous ne sommes pas en mesure de déterminer exactement qui en est l'auteur", a indiqué M. Little devant la...

commentaires (2)

Au lieu de pointer du doigt, ce qui ne veut rien dire, ne peuvent-ils pas publier les données ?

SAKR LEBNAN

03 h 05, le 21 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • Au lieu de pointer du doigt, ce qui ne veut rien dire, ne peuvent-ils pas publier les données ?

    SAKR LEBNAN

    03 h 05, le 21 juillet 2012

  • Des accusations , des accusations et aucune preuve, c'est pas digne du champion du contre espionnage a qui rien n'echappe , aurait il perdu la main ?

    Jaber Kamel

    17 h 45, le 20 juillet 2012

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