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À La Une - Révolte

Pour Annan, la sortie de crise en Syrie sera "longue et cahoteuse"

Réunie au Caire, l'opposition tente de resserrer ses rangs ; les combats font rage aux abords de Baba Amr ; Assad regrette que son pays ait abattu un avion turc.

Une photo diffusée par Sham News Network montrant une rue dans le quartier d'el-Midane, à Damas, bloquée par des pneus en feu. Handout/

L'émissaire international sur la Syrie, Kofi Annan, juge "impératif" d'avoir un cessez-le-feu en Syrie afin de mener la transition politique, a indiqué son porte-parole, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse sur l'accord conclu samedi à Genève.

 

Egalement présent, le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l'homme, Rupert Colville, a souligné que la solution devait être la mise en oeuvre du plan Annan. "Pour cela, (...) la violence doit cesser et le flux d'armes doit stopper", a-t-il dit. "Les deux sont inextricablement liés", a-t-il ajouté.

 

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe se sont accordés samedi à Genève sur les principes d'une transition politique proposée par le médiateur international Kofi Annan, notamment la formation d'un gouvernement de transition comprenant des membres du pouvoir actuel et de l'opposition.

 

M. Fawzi a estimé mardi que la réunion internationale de samedi avait donné lieu à un "changement (...), spécialement de la position des Russes et des Chinois".

 

Il a appelé les partis à cesser la violence et mettre oeuvre l'accord international de Genève. "S'il est appliqué (...), il aura un effet sur la dynamique sur le terrain", a relevé le porte-parole de l'ancien chef de l'ONU.

 

Néanmoins, il a reconnu qu'il s'agissait d'une "crise extrêmement complexe" et que la sortie de crise serait une "route longue et cahoteuse".

 

En plus de 15 mois de révolte, la répression puis, depuis quelques mois, les combats entre l'armée de Bachar el-Assad et les rebelles ont fait plus de 16.500 morts, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

 

Lire aussi : "L’archipel de la torture" de Bachar el-Assad

 

 

Parallèlement, au Caire, l'opposition syrienne tient, à l'initiative de la Ligue arabe, sa deuxième journée de réunion en vue de resserrer ses rangs. La réunion "est une opportunité qu'il ne faut manquer en aucun cas", a déclaré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, en appelant l'opposition à s'unir. "Le temps ne joue pas en notre faveur", a-t-il ajouté.

 

Mais les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), force armée d'opposition principalement composée de soldats déserteurs, ont boycotté la rencontre qualifiée de "complot", rejetant toute négociation avec le régime, selon un communiqué signé de l'ASL et de militants "indépendants".

 

La Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), une autre composante hostile au régime, a annoncé mardi qu'elle se retirait également de la réunion du Caire, estimant que les divergences étaient trop grandes au sein de l'opposition.

 

La veille, les rebelles ont critiqué le fait que la réunion "refuse l'idée d'une intervention militaire étrangère pour sauver le peuple" et "ignore la question des zones tampons protégées par la communauté internationale, des corridors humanitaires, de l'embargo aérien et de l'armement des rebelles".

"La conférence du Caire vise à donner une nouvelle chance à l'émissaire Kofi Annan pour manoeuvrer de nouveau pour convaincre Assad d'appliquer son plan en six points (...), oubliant que des milliers de personnes sont tombées en martyrs depuis le début de l'application de ce plan", le 12 avril, selon eux.

 

Pour les Etats-Unis, le plan international adopté ce week-end à Genève sur une transition politique en Syrie offre à l'opposition des "garanties en acier" pour que le président Bachar el-Assad ne participe jamais à un futur gouvernement, une des conditions posées par l'opposition avant toute transition.

 

Sur le terrain, les violences se poursuivent sans répit faisant des dizaines de morts tous les jours. Des combats faisaient rage mardi entre armée et rebelles syriens aux abords de Baba Amr, quartier de Homs repris en mars par les troupes gouvernementales.   

Au total, au moins 38 personnes ont péri mardi dans les violences. Lundi, ce sont au moins 78 personnes, dont 44 civils, qui ont péri dans le conflit qui ravage la Syrie depuis près de 16 mois, selon un décompte effectué par l'OSDH.

 

Sur le plan diplomatique, alors que la tension est montée d'un cran depuis dix jours avec la Turquie, le président syrien Bachar el-Assad a exprimé des regrets que la défense de son pays ait abattu, le 22 juin, un avion de combat turc, affirmant dans un entretien avec le journal turc Cumhuriyet publié mardi que l'appareil volait dans un espace utilisé dans le passé par des avions israéliens.

 

Enfin, la Russie a annoncé "sans surprise" à la France qu'elle ne participerait pas à la conférence des Amis du peuple syrien prévue vendredi à Paris, selon le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le département d'Etat a par contre confirmé la présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à la conférence.

 

L'émissaire international sur la Syrie, Kofi Annan, juge "impératif" d'avoir un cessez-le-feu en Syrie afin de mener la transition politique, a indiqué son porte-parole, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse sur l'accord conclu samedi à Genève.
 
Egalement présent, le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l'homme, Rupert Colville, a souligné que la solution devait...
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Kofi Annan en ignorant à quand la sortie de crise en Syrie nous rappelle Liban 1975 quand tout était flou et qui aurait dit après que la guerre durera quinze ans . A suivre donc . Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

09 h 33, le 03 juillet 2012

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Commentaires (1)

  • Kofi Annan en ignorant à quand la sortie de crise en Syrie nous rappelle Liban 1975 quand tout était flou et qui aurait dit après que la guerre durera quinze ans . A suivre donc . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 33, le 03 juillet 2012

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