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Culture - Beiteddine

En coulisses avec Ivan et Alissar Caracalla

Agitation et branle-bas au Palais des Eaux, en préparation pour le coup d’envoi du Festival, demain soir, avec le spectacle « Kan ya ma kan » (Il était une fois...) de Caracalla.

Alissar Caracalla.

Rencontre sur les lieux mêmes avec Ivan et Alissar Caracalla pour le droit d’un premier regard sur un conte des « Mille et Une Nuits » revisité, en toute modernité et liberté, en superproduction, avec faste et fantaisie.
Abdel Halim, le père, est depuis plus de six mois à Alger pour les dernières touches du spectacle Écho de la foi qu’il signe pour le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. En navette entre les quartiers généraux du théâtre Ivoire à Beyrouth et les allées du palais de Beiteddine, Ivan et Alissar Caracalla, fils et fille, frère et sœur, pour peaufiner à leur tour le nouveau spectacle Kan ya ma kan qui inaugure le vingt-septième Festival de Beiteddine.
Pour l’entreprise, colossale, 250 costumes et plus de 250 personnes entre techniciens, musiciens dans la fosse et sur scène, acteurs, danseurs et chanteurs.
À quarante-trois ans, avec dix-huit ans de labeur, « face à son premier plus grand engagement », les cheveux en bataille, les lunettes de myopie sur le nez, d’un calme toujours olympien, quoique en réalité toujours aux aguets, Ivan Caracalla, réalisateur et metteur en scène, supervise en toute méticulosité techniciens et artistes.
« Ce spectacle, dit-il, est un remake, dans son approche chorégraphique et scénographique, des Deux Mille et Une Nuits donné à Baalbeck. Mais ici il s’inspire davantage du cadre du palais pour un prolongement d’orientalisme... On y mêle baroque et modernité avec la partition de Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, une scène de bazar oriental sur un air du Boléro de Ravel et, bien sûr, pour le tableau final, une atmosphère folklorique de village avec dabké. Entre architecture d’un palais levantin et projection sur scène d’images s’imbriquent traditions et modernité. Et innovation, le tout, avec le concours, en live, de l’Orchestre philharmonique libanais, sous la direction de Harout Fazlian. Venir à Beiteddine – et je salue en passant l’excellente coordination avec Nora Joumblatt, notre Catherine de Médicis pour son soutien et son amour pour l’art – est un défi et un choix. Défi de faire un spectacle sans Abdel Halim mais avec sa présence à Alger et un choix, celui de concilier tous les éléments d’un cadre éminemment oriental avec la musique, la chorégraphie et la mise en scène. »

Alissar : « La danse est ma quatrième langue... »
Les cheveux noirs dénoués sur les épaules se mêlant à un long foulard rouge, le jeans moulant, le regard pétillant, le rire heureux (c’est une jeune mariée de six mois !), les baskets pour une démarche féline, Alissar Caracalla est la digne fille de son père. Et elle ne tarit pas d’éloge et d’affection pour parler de l’illustre fondateur d’une troupe qui a déjà fait le tour du monde. La danse et la chorégraphie sont dans son sang. Ceux qui l’avaient vue, en tout dynamisme, à l’action dans Star Academy à la télévision, se souviennent parfaitement de ses orageuses sessions. Et pourtant elle déclare être une « grande émotive qui pleure quand le vent siffle dans les arbres »...
A trente-sept ans et avec huit spectacles à son actif, Alissar a bien gagné ses galons de chorégraphe femme diplômée de l’université de Los Angeles. Et elle avoue, en toute simplicité et franchise, que sa touche et son empreinte chorégraphique ont absolument quelque chose de la « fluidité et la sensualité d’une femme ».
« Ici, cette fois, je ne danse pas, précise-t-elle, mais je signe une nouvelle chorégraphie. Nous avons pour les rôles principaux deux guest stars qui sont les étoiles de la danse du Kiev House. Comment je définis la danse ? C’est ma quatrième langue (allusion au trilinguisme libanais !), ma langue particulière, c’est à travers elle que je m’exprime le mieux... Je crois à la discipline, à la rigueur, à l’aspect éducatif et culturel de la danse. Pour ce spectacle, divisé en trois tableaux différents, on passe des trahisons de Shéhérazade au marché des femmes dans un souk imaginaire avec un magicien pour pimenter le désir et les illusions des hommes, pour finir dans l’allégresse et la joie d’une danse aux couleurs folkloriques. Tout cela est dit bien entendu à travers musiciens, acteurs et cadre mais aussi et surtout la danse, dans un amalgame de pas classiques et modernes. Avec des techniques modernes, Il y a là l’esprit et le folklore de l’Orient. Et bien entendu, la danse pour le dire... »
Rencontre sur les lieux mêmes avec Ivan et Alissar Caracalla pour le droit d’un premier regard sur un conte des « Mille et Une Nuits » revisité, en toute modernité et liberté, en superproduction, avec faste et fantaisie.Abdel Halim, le père, est depuis plus de six mois à Alger pour les dernières touches du spectacle Écho de la foi qu’il signe pour le cinquantième...

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