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Santé - Recherches

Des cellules kamikazes qui nous protègent

Des recherches menées sur les lymphocytes B pourraient ouvrir la voie à un nouvel espoir thérapeutique pour certains cancers ou troubles de l’immunité.

Des recherches menées sur les lymphocytes B pourraient ouvrir la voie à un nouvel espoir thérapeutique. Photo 13.pcf.fr

Certaines cellules immunitaires seraient capables de remanier leur patrimoine génétique pour se « suicider ». C’est ce que vient de découvrir l’équipe du Pr Michel Cogné, de l’unité CNRS au CHU de Limoges, en France. La mise au jour de ce mécanisme – différent de la mort programmée cellulaire ou apoptose – ouvre la voie à un nouvel espoir thérapeutique : celui de provoquer l’autodestruction de certaines cellules tumorales ou de cellules responsables de troubles de l’immunité.
Les lymphocytes B sont des cellules immunitaires, chargées de défendre l’organisme contre les agressions. Elles seules sont capables de modifier leurs chromosomes. En principe, elles le font pour que chacun des anticorps qu’elles produisent soit adapté à la bactérie ou au virus contre lequel il doit être dirigé. « Ces cellules découpent et remanient leurs chromosomes en permanence, explique à l’agence Destination Santé le Pr Michel Cogné. Les gènes des anticorps qu’elles produisent sont ainsi comme des “patchworks” fabriqués avec des morceaux de gènes, découpés puis recollés. »
À mieux y regarder cependant, la capacité des lymphocytes B à remanier leurs chromosomes pourrait avoir une autre finalité : leur autodestruction. « Nous avons identifié un nouveau type de découpage par la cellule, constate Michel Cogné. Au lieu de réassortir “le patchwork”, elle le découpe et l’élimine ! Ce découpage-là ne sert donc pas à fabriquer des anticorps bien adaptés, mais à supprimer la production d’anticorps par une cellule donnée. »
Or sans anticorps, les lymphocytes B ne peuvent survivre. Ce qui revient pour eux à se « suicider ». « Ce mécanisme est potentiellement important dans la réponse immunitaire, soulignent les auteurs. Il s’agit maintenant de comprendre comment il permet de sélectionner la survie de cellules protectrices tout en éliminant les cellules inutiles ou agressives pour notre organisme. »
Certaines cellules immunitaires seraient capables de remanier leur patrimoine génétique pour se « suicider ». C’est ce que vient de découvrir l’équipe du Pr Michel Cogné, de l’unité CNRS au CHU de Limoges, en France. La mise au jour de ce mécanisme – différent de la mort programmée cellulaire ou apoptose – ouvre la voie à un nouvel espoir thérapeutique : celui...
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